Mexique (3)
J66 - jeudi 12 mars 2020 – El Camaron Yautepec – Totolapan (San Pedro)
Distance parcourue : 52,86 Km - Moyenne : 10,62 Km/h
Dénivelé montant : 1051 m - Pente montante Maxi : 7 %
Dénivelé descendant : 800 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 690 m - Altitude arrivée : 941 m - Altitude Maxi : 1277 m
Heure de réveil : 7h10 - Heure de départ : 9h15 - Heure d'arrivée : 16h15
Hôtel = Posada San Francisco (Cuartos San Francisco) – chambre un lit double – douche chaude – wifi (très compliqué pour avoir la clé) – vélo sur parking à l’arrière du bâtiment non fermé, non surveillé – 400 Pesos (20 Euros) plus mauvais rapport qualité/prix à ce jour au Mexique.
La journée d’hier a été un peu longue et difficile et il semble très probable que l’étape de ce jour puisse être coupée en deux. Je me suis donc couché hier soir avec en tête un parcours pour aujourd’hui vallonné mais pas trop difficile d’une cinquantaine de kilomètres avec environ 1000 mètres de dénivelé montant. Inutile donc de partir tôt pour le parcours long et difficile qui était initialement prévu. Je me réveille naturellement un peu après 7 heures. Je prends le temps de préparer ma réserve d’eau car j’ai beaucoup bu hier. Je reviens ensuite vers la ville pour faire quelques provisions pour la journée dans un petit supermarché. Je commence le parcours vers 9h15 aussi tard qu’hier mais le parcours est moins long et ceci ne devrait pas poser de problème.
La route monte dès la sortie de la ville. C’est progressif de 1 à 4%. Ensuite ce sont souvent des pentes entre 3 et 6%. Ce sont des petites montées et descentes en début de parcours. La dernière montée est plus longue et elle culmine à 1277 mètres d’altitude. Elle n’est pas vraiment difficile car il y a souvent des parties peu pentues (entre 1 et 3%) pour se reprendre.
Les paysages de montagne étaient très jolis hier mais je ne me suis pas trop autorisé d’arrêts photos. Aujourd’hui c’est encore beau mais souvent plus encaissé. La route suit souvent des falaises ou de gros terrassements. Les pierres de différentes couleurs font un bel effet. Il y a aussi une rivière qui serpente au fond du vallon. Elle qui doit être importante en saison des pluies mais elle a peu d’eau en ce moment. La région semble produire un bon Mezcal (si l’on croit les panneaux des vendeurs) et il y a régulièrement des plantations d’agave dans la montagne. Lorsque ce n’est pas le cas ce sont au mieux des forêts de Cactus ou au pire de petits arbustes grillés. Il y a parfois quelques cultures vertes au bord de la rivière mais dans l’ensemble la région (et une grande partie du Mexique) est aride avec une végétation pauvre.
Dans la descente je croise un jeune couple de cyclistes. Ils se mettent sur le bas-côté en me voyant arriver et je traverse la route pour m’arrêter à côté d’eux. Dans ce cas on ne sait jamais dans quelle langue demander celle des gens que l’on rencontre. Cette fois-ci c’est simple car la jeune femme demande de suite si je parle français. Elle a de la chance, je comprends ce qu’elle dit. La jeune femme est Belge (région de Liège) et le jeune homme d’Annecy. Comme l’allemand d’hier ils viennent d’Alaska mais ils n’en sont « qu’à » 8 mois et 10 000 km (contre 10 mois et 16 000 km pour l’allemand qui a du faire plus de détours). Ils pensent terminer en Patagonie. Ils sont partis ce matin de Oaxaca et ils ont déjà fait 90 kilomètres. Le terrain a été facile pour eux jusqu’à Totolapan. Depuis ils ont franchi la moitié de leur première et plus grande montée du jour. Ils pensent pouvoir aller jusqu’à « El Camaron » aujourd’hui. Ce doit être possible car une fois le sommet passé (environ encore 200 mètres de D+) ils auront beaucoup de descente. Cela fera quand même une longue étape car il leur reste encore environ 43 kilomètres à parcourir. S’ils y arrivent ce sera une journée de plus de 130 kilomètres pour eux aujourd’hui. Je suis presque arrivé mais eux ont encore pas mal de route à faire. Nous ne nous étendons donc pas trop et chacun reprend sa route après la traditionnelle photo souvenir.
J’arrive rapidement à Totolapan (San Pedro Totolapan sur certaines cartes). L’hôtel « Posada San Francisco » existe bien. Il n’y a personne dans l’hôtel et c’est la dame qui tient l’épicerie en face qui s’en occupe. Le prix de 400 Pesos est une mauvaise surprise. C’est cher pour une chambre basique à un seul lit et pour un seul occupant. J’essaie de négocier mais je n’obtiens aucun résultat. Ensuite il faut attendre une dizaine de minutes pour avoir la clé. C’est un enfant qui me fait visiter et il me dit que je ne peux pas mettre le vélo dans la chambre. Il faut le mettre sur le parking à l’arrière. Le problème est que ce parking n’est pas fermé ni surveillé. Pour le wifi c’est encore plus compliqué et ne semble pas y avoir de solution car la clé que connait la dame ne fonctionne plus. Ceci s’arrange finalement lorsqu’un jeune homme vient reprogrammer l’émetteur. Je n’ai pas le choix et je m’installe ici. Le propriétaire de cet établissement doit profiter du fait qu’il est le seul de la ville. Ceci lui permet de demander un prix élevé sans fournir les prestations ni le service qui vont habituellement avec. Pour ce prix cet hôtel devrait posséder au minimum un distributeur d’eau chaude et froide, de café gratuit, d’un réfrigérateur dans la chambre et de la climatisation. Il n’y a même pas un ventilateur dans la chambre.
Le soir je fais un tour dans la ville qui est en contrebas de la route. Il y a la fête foraine et un feu d’artifice sera tiré ce soir. Lorsque je suis arrivé ici il y avait beaucoup de tirs de fusée. Les mexicains aiment les feux d’artifice et il est fréquent d’entendre ce bruit de pétard et de voir une fusée exploser dans le ciel. Il y a à manger sur la fête foraine et j’y prends mon diner. Les gens qui tiennent les stands me posent des questions. Comme toujours ils proposent une nationalité « estdunidos ». Ce n’est pas bon pour moi qui suis français. Ensuite il faut expliquer le parcours en vélo et aussi la durée des vols Paris-Panama et Mexico-Paris (en gros 11 à 12 heures). Il y a peut-être un lien entre la fête foraine et le prix de la nuit à l’hôtel.
Demain je termine le parcours et je ferai étape à San Pablo Villa De Mitla. Le parcours d’environ 45 kilomètres commence par une montée qui me fera prendre environ 1000 mètres d’altitude. Les derniers kilomètres jusqu’à la destination seront plutôt descendants. Je resterai à San Pablo Villa De Mitla deux nuits car il y a le site « Hierve el agua » qui mérite une visite. Il est à une quinzaine de kilomètres de la ville et des taxis collectifs y vont.
Jean-Claude ne m’a pas attendu et il a fait la visite aujourd’hui. Puisqu’il n’y a rien d’autre à voir dans le coin il compte continuer jusqu’à Oaxaca demain en vélo. Son genou semble donc, au moins provisoirement, guérit. C’aura été très rapide car il n’a eu que la journée de bus d’hier pour se reposer.
J67 - vendredi 13 mars 2020 – Totolapan (San Pedro) – Mitla (San Pablo Villa De Mitla)
Distance parcourue : 42,67 Km - Moyenne : 9,58 Km/h
Dénivelé montant : 1046 m - Pente montante Maxi : 6 %
Dénivelé descendant : 303m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 941 m - Altitude arrivée : 1684 m - Altitude Maxi : 1937 m
Heure de réveil : 6h00 - Heure de départ : 7h30 - Heure d'arrivée : 13h10
Hôtel = Hostal Familia Hermandez Sosa – chambre deux lits – douche chaude (il faut demander le démarrage du chauffe-eau) – Wifi – vélo dans la chambre – 250 Pesos (12,50 Euros) pour une personne.
La journée d’hier n’a pas été trop éprouvante et je me réveille naturellement vers 6 heures ce matin. Ma nuit de sommeil a pourtant été entrecoupée par des bruits divers - fête et feux d’artifice, gens peu discrets dans l’hôtel qui est très mal insonorisé – mais puisque je suis réveillé et qu’il serait intéressant de boucler le parcours du jour tôt je ne traine pas au lit. La ville est encore endormie et aucun commerce n’est ouvert. Je mange quelques fruits et biscuits et je prends la route vers 7h30.
La montée commence assez gentiment avec un peu de plat et des pentes de 3% maximum. C’est bien pour s’échauffer car il fait encore un peu frais à ces heures. Après deux ou trois kilomètres les pentes sont un peu plus fortes mais elles restent raisonnables sur tout le parcours du jour en ne dépassant pas les 6%. Les paysages sont encore beaux et la route agréable. Les heures auxquelles je monte cette première pente de 25 kilomètres sont idéales pour ce terrain. Il ne fait pas encore trop chaud et la route est souvent à l’ombre des falaises ou talus.
Il y a un palier à l’altitude 1700 mètres environ. La route redescend ensuite un peu avant de s’incliner dans l’autre sens pour les 250 mètres de dénivelé montant restant. J’arrive au sommet vers 11h30 sans avoir l’impression d’avoir fourni d’effort. Je ne suis pas monté vite et j’ai fait trois ou quatre arrêts photos mais j’ai quand même l’impression que mes jambes, qui n’étaient pas très vaillantes depuis Panajachel (Guatemala), ont retrouvé un peu d’énergie.
C’est d’ailleurs probablement mon état général qui commence à s’améliorer. A Panajachel j’ai mangé des aliments qui ont perturbé mon estomac. Je n’ai pas pu manger correctement ensuite pendant une bonne dizaine de jours. Lorsque l’appétit commençait à revenir je me suis mis à tousser. J’ai essayé de traiter ce problème avec un sirop mais il n’a pas eu beaucoup d’effet. Comme j’avais parfois un peu de fièvre (37,8 °C Maxi) j’ai commencé un traitement avec des antibiotiques que j’avais dans mes sacoches. J’ai essayé d’en acheter en pharmacie mais les choses ont changé au Mexique depuis 216. En 2016 les antibiotiques étaient en vente libre dans les pharmacies. Il faut maintenant une ordonnance pour pouvoir les acheter. Il y a en général un médecin installé à côté de la pharmacie. Il donne des « conseils médicaux » et fait des ordonnances pour 50 Pesos (2,50 Euros). J’aurais pu consulter et obtenir (peut-être) un traitement plus adapté. Cela m’aurait cependant fait perdre un peu de temps. Comme j’avais des antibiotiques contre ce type d’infection dans mes sacoches j’ai pensé qu’il était préférable de les utiliser. Le traitement semble être efficace. Je tousse moins et je sens que je reprends des forces.
Une fois le sommet franchit il y a surtout de la descente et du plat. Les quelques montées qui restent sont insignifiantes. Je m’arrête pour déjeuner léger (frites, tomates et avocat) à Santiago Matatlan. Je ne traine pas et continue jusqu’à Mitla. Avant de chercher un hôtel je passe devant le départ des taxis collectifs (fourgonnette avec des bancs à l’arrière) pour Hierve el agua. Les camionnettes partent lorsqu’elles ont 10 personnes minimum. Dans ce cas le prix est de 60 Pesos par personne. S’il y a douze personnes (ou plus) le prix descend à 50 Pesos.
Il n’y a pas encore assez de monde mais on me dit que le bus qui va arriver de Oaxaca apportera assez de passagers pour que la camionnette parte. Le bus de Oaxaca doit arriver dans 15 minutes environ. Les chauffeurs m’indiquent un hébergement tout proche. C’est parfait mais il faut d’abord que j’aille retirer de l’argent au distributeur qui est au centre de la ville. Ceci est vite fait mais à mon retour la camionnette est pleine et prête à partir.
Un des chauffeurs me conduit à l’hébergement en me disant que la camionnette m’attendra. L’hébergement est en fait une grande chambre au fond d’un garage dans une grande maison. C’est assez rapide car un chauffeur a appelé avec son téléphone et l’homme qui s’occupe de l’hébergement m’attend. La chambre n’est pas prête (ménage à faire) mais elle est grande et je peux y laisser mon vélo. Je prends quelques affaires dans mon sac à dos et retourne au départ des camionnettes environ 5 minutes après en être parti. La camionnette ne m’a pas attendu mais je ne suis pas vraiment surpris car il avait déjà plus de douze personnes.
D’autres personnes sont arrivés depuis et nous sommes maintenant trois à attendre. Les deux jeunes femmes qui attendent avec moi sont françaises elles aussi. Le temps passe et quatre autres personnes arrivent. Cela ne fait encore que sept personnes. Le chauffeur de la camionnette attend un autre bus qui arrive d’Oaxaca. Pas de chance il ne dépose aucun touriste. Ceci ne le perturbe pas trop. Il sort son téléphone et fait une simple division 600 / 7 = 85,71 Pesos. Il nous propose de nous emmener si nous acceptons de payer 80 Pesos chacun. Tout le monde est d’accord et la camionnette part rapidement.
Le chauffeur choisit le chemin le plus rapide qui est une autoroute à péage (20 Pesos pour la camionnette). Les quatre derniers kilomètres sont sur une route de terre. Il y a un péage de 10 pesos par personne pour l’entretien du chemin. L’entrée du site qui est 4 kilomètres plus loin coûte elle 25 Pesos.
Il y a beaucoup de commerces au bord du chemin qui conduit aux « piscines ». Les piscines sont alimentées par des sources dont l’eau est très chargée en minéraux. Les piscines débordent sur des falaises et les minéraux, principalement du carbonate de calcium, s’y déposent. C’est le même principe que les stalactites dans les grottes.
L’endroit est agréable et il y a des vestiaires pour se changer en vue d’une petite baignade. L’eau est un peu fraiche et trouble mais la baignade est agréable et le cadre somptueux. Je suis ici avec les deux jeunes françaises qui étaient dans la camionnette. Il y a aussi d’autres français et des québécois. La francophonie est bien représentée ici.
Pour en savoir plus sur le site Hierve El Agua :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hierve_el_Agua
https://www.mifuguemiraison.com/fr/cascades-hierve-el-agua-mitla/
https://destioaxaca.com/Hierve_El_Agua.html
Lorsque je reviens à la station des camionnettes elles sont toutes reparties et c’est un minibus qui assure la dernière rotation pour le retour vers Mitla. Il attend d’avoir 14 personnes pour nous faire embarquer. Il fait ensuite payer 50 Pesos (2,50 Euros) par personne et démarre. Il ne prend pas l’autoroute à péage mais la route de terre qui traverse la montagne. Les paysages sont plus beaux mais c’est beaucoup moins rapide. Il y a encore deux jeunes femmes alsaciennes dans le bus. En cours de route nous échangeons un peu sur nos voyages respectifs.
Il fait nuit lorsque nous arrivons à Mitla. Le minibus nous dépose environ 500 mètres avant notre précédent point de départ. Je serai le seul à faire le reste du trajet à pieds car tous les autres montent dans des petits taxis collectifs qui attendaient ici des clients pour Oaxaca. Ils sont servis car tous les passagers du minibus, sauf moi, y vont.
Je vais diner en ville puis je rentre à l’hôtel. La chambre est fermée mais j’ai les clés. C’est d’ailleurs le jeune homme qui m’a reçu qui vient m’ouvrir. La chambre a été nettoyée et tout est nickel. Mon vélo est là où je l’avais laissé et rien n’a été touché.
Demain c’est un parcours d’environ 50 kilomètres plutôt descendant qui me conduira à Oaxaca. Je dois y retrouvé Jean-Claude à l’hôtel qu’il occupe depuis aujourd’hui. Nous y resterons deux nuits pour visiter la ville et le « Monte Alban ».
J68 - samedi 14 mars 2020 – San Pablo Villa De Mitla - Oaxaca
Distance parcourue : 44,45 Km - Moyenne : 16,70 Km/h
Dénivelé montant : 104 m - Pente montante Maxi : 4 %
Dénivelé descendant : 236 m - Pente descendante Maxi : 4 %
Altitude départ : 1684 m - Altitude arrivée : 1552 m - Altitude Maxi : 1684 m
Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 9h10 - Heure d'arrivée : 12h10
Hôtel = Hotel San Juan De Dios – Chambre deux lits – salle de bains avec douche chaude en face de la chambre – Wifi – vélo dans cour à l’arrière de la réception – 400 Pesos (20 Euros) pour deux personnes.
La maison où je loge cette nuit est un peu distante de la grande route et on n’y perçoit pas les bruits de circulation. Hier a été une journée bien remplie et le trajet pour aujourd’hui est court et sans difficulté. C’est l’occasion d’une grande nuit de repos et je n’ai pas programmé d’heure de réveil. Je me réveille naturellement à 7h45 après une nuit sans réveil.
Je quitte l’hôtel vers 9h10 après un petit déjeuner biscuits un peu léger. Le parcours entre Mitla et Oaxaca est presque plat. Je fais quand même un petit arrêt dans un Oxxo pour prendre un chocolat chaud et un yaourt à boire. Jean-Claude m’a envoyé le lien Maps.Me vers l’hôtel où il est depuis hier. Je me laisse guider en ville par l’application et j’arrive sans difficulté à l’hôtel. Il est 12h10 et Jean-Claude est parti déjeuner quelques minutes avant. Le gardien ne veut pas me donner les clés de la chambre et il faut que je lui montre les photos que m’a envoyées Jean-Claude pour qu’il se décide. Je pose mes bagages dans la chambre et je vais rejoindre Jean-Claude au restaurant.
L’après-midi nous faisons une petite visite du centre historique de la ville de Oaxaca. Nous gardons pour demain la visite du Monte Alban.
J69 - dimanche 15 mars 2020 – Oaxaca visite du « Monte Alban »
C’est aujourd’hui jour de repos et nous n’avons que la visite du Monte Alban au programme. Nous n’avons donc pas programmé d’heure de réveil hier soir. Nous sommes réveillés tôt le matin (vers 5h30) par le personnel de l’hôtel qui parle très fort. Nous réussissons quand même à terminer la nuit et nous quittons les lits vers 8 heures.
Nous allons faire un tour en ville pour y prendre le petit-déjeuner et flâner un peu dans les rues et sur les marchés.
Vers 10 heures nous prenons la direction du lieu de départ des bus pour le Monte Alban. C’est à deux rues de l’hôtel et à environ 7 minutes de marche. Nous aurions pu éviter le bus et faire le trajet en vélo mais il fait déjà chaud et le Monte Alban est haut perché sur une colline. Le bus coûte 60 Pesos (3 Euros) pour l’aller et le retour et il nous amènera sans sueur sur le site. Nous n’aurons pas non plus le stress des vélos qui seraient sur un parking peut-être pas surveillé.
Pour savoir comment aller au Monte Alban :
https://destioaxaca.com/Monte_Alban.html
Départ des bus Oaxaca
Maps.me
ge0://8h8UlHNeMo/Calle_de_Gustavo_Díaz_Ordáz
http://ge0.me/8h8UlHNeMo/Calle_de_Gustavo_Díaz_Ordáz
Des sites avec photos et commentaires sur le Monte Alban
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monte_Alb%C3%A1n
http://bonsvoyagesetc.com/fr/2018/04/23/visiter-monte-alban/
https://www.lapageapageau.com/2015/03/29/monte-alban/
https://www.inah.gob.mx/zonas/94-zona-arqueologica-de-monte-alban
C’est un grand bus qui assure le transport mais le fonctionnement est le même que celui des camionnettes pour Hierve El Agua. Il y a quand même une petite différence. Il faut acheter le ticket à l’avance ici alors que l’on paie au chauffeur dans les camionnettes pour Hierve El Agua. Il y a une heure de retour qui est indiquée sur le ticket mais le dimanche on peut prendre n’importe quel bus pour le retour. Il y en a un toutes les heures et le dernier quitte le site à 17 heures. Pour le reste c’est identique. Il y a une salle d’attente dans laquelle il faut attendre jusqu’à ce que le chauffeur estime qu’il y a assez de monde pour partir. L’attente n’est pas longue pour nous et nous montons rapidement dans le bus. Celui-ci fait un tour du quartier où il prend encore quelques personnes avant de prendre la direction du Monte Alban. Aussitôt sorti de la ville on arrive sur une petite route qui monte. Les véhicules se croisent difficilement mais le chauffeur connait son affaire. Les roues du bus ne sont parfois pas loin du ravin mais nous arrivons Indemnes.
Le parking est quelques centaines de mètres en dessous de l’entrée du site et du musée. Il faut monter un peu à pieds pour rejoindre la billetterie. Il y a des vendeurs de nourritures, souvenirs et autres babioles sur une bonne partie du parcours. L’entrée est gratuite pour les nationaux (mexicains). Je ne sais pas si c’est ainsi tous les jours ou juste les dimanches. Pour nous c’est 80 pesos (4 Euros). Nous prenons le billet mais il ne nous sera jamais demandé.
Nous commençons par la visite du musée qui est bien entretenu. Il contient beaucoup d’objets d’époque en bon état. Il affiche aussi des explications sur les différents sites et leurs époques. Il y a aussi une petite histoire des timbres postaux au Mexique.
Nous suivons ensuite le chemin qui contourne le site en passant devant des ruines moins bien sauvegardées et restaurées que celles qui sont au centre. Quel que soit l’endroit du site où l’on se trouve il y a toujours une belle vue sur la plaine qui est en dessous et les montagnes qui sont au loin. De certains endroits on voit aussi la ville de Oaxaca et sa périphérie qui est très étendue.
L’ensemble du site est très étendu et la partie centrale où se trouve les principaux bâtiments et pyramides est lui aussi impressionnant. La visite nous prend deux bonnes heures et nous sommes de retour au musée vers 14h35. Nous avons juste le temps de faire une petite pause au frais avant de reprendre le chemin du parking d’où le prochain bus doit partir à 15 heures. Il arrive avec quelques minutes de retard et démarre en direction de Oaxaca vers 15h15. La descente est moins impressionnante que la montée car le bus roule coté talus et non coté ravin. Il nous dépose là où nous l’avons pris ce matin et c’est à deux rues de l’hôtel.
Sur le chemin de retour vers l’hôtel nous passons devant une boutique de téléphone. Nous nous renseignons pour recharger notre forfait Internet Telcel qui se termine demain. C’est possible et il y a deux options pour nous. Quinze jours avec 1,3 Go au prix de 100 Pesos (5 Euros) ou trente jours avec 3 Go de données au prix de 200 Pesos (10 Euros). Le coût total est le même pour nous qui restons au Mexique plus de 15 jours. La solution 30 jours donne un peu plus de données et nous évitera de perdre du temps pour faire recharger une deuxième fois. Nous choisissons donc l’option 30 jours. En choisissant Internet seul on a finalement 3,5 Go de données. C’est le bon choix pour nous qui n’avons pas vraiment besoin de téléphone ni de sms car WhatsApp permet d’envoyer des messages et de téléphoner dès lors que l’on a des données mobiles ou du wifi.
Demain nous continuons notre route en direction de Mexico city. C’est un parcours court de 45 kilomètres qui nous conduira à San Pablo Huitzo. Ce sera principalement en ville et globalement montant mais sans grandes difficultés.
J70 - lundi 16 mars 2020 - Oaxaca – San Francisco Telixtlahuaca
Distance parcourue : 35,58 Km - Moyenne : 14,54 Km/h
Dénivelé montant : 330 m - Pente montante Maxi : 5 %
Dénivelé descendant : 167 m - Pente descendante Maxi : 5 %
Altitude départ : 1552 m - Altitude arrivée : 1715 m - Altitude Maxi : 1732 m
Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 12h45
Hôtel = hotel San Francisco – chambres avec deux grands lits – douche chaude – télévision – wifi – vélo dans cour à l’arrière de la réception fermée la nuit – 350 Pesos (17,50 Euros) pour deux personnes.
A l’arrivée à San Francisco Telixtlahuaca le compteur indique 4023 kilomètres parcourus depuis le départ de Tocumen le 06 janvier 2020
Nous nous réveillons naturellement vers 7 heures ce matin. Nous aurions pu dormir plus longtemps car le parcours prévu pour aujourd’hui est court et sans difficulté. Nous trainons un peu sur Internet pour prendre des nouvelles de l’évolution de l’épidémie de Coronavirus en France. Pour l’instant les avions continuent de circuler entre le Mexique et la France et le Mexique, tout comme le reste du continent américain, est relativement épargné par l’épidémie. Pour l’instant la meilleure conduite à avoir est de continuer à profiter du voyage. Nous aviserons plus tard en fonction des mesures qui seront prises par la France et peut-être par le Mexique.
Nous prenons le départ vers 8h30. La trace préparée commence assez loin de l’hôtel et le parcours sera beaucoup raccourci si nous rejoignons rapidement la route 190. C’est un grand axe avec beaucoup de circulation mais c’est la route la plus directe et la plus rapide. La circulation sur cet axe est acceptable mais nous évoluons sur les 20 premiers kilomètres dans les gaz d’échappement. C’est presque inévitable en ville et cela ne dure pas trop longtemps aujourd’hui.
A partir du kilomètre 20 environ nous sommes hors agglomération et la circulation devient plus calme car nous sommes sur la route « libre » (sans péage) et beaucoup de véhicules ont pris la direction de la route « cuota » (à péage).
Nous arrivons vers 11h30 à San Pablo Huixto qui était la destination prévu. Nous faisons une pause devant un Oxxo pour déjeuner avec des fruits et légumes que nous avons dans nos sacoches et des laitages que nous achetons à l’Oxxo. C’est plus sain et plus léger que les « tacos » et autres nourritures trop grasses, trop épicées ou trop salées.
Il est tôt et OsmAnd affiche un hôtel à San Francisco Telixtlahuaca. Ce n’est qu’environ 5 kilomètres plus loin mais cela raccourcira quand même un peu le parcours de demain. Nous poussons donc jusqu’à cette petite ville. L’hôtel San Francisco est très correct. Il propose des chambres avec deux grands lits, douche chaude, télé et wifi pour 350 Pesos (17,50 Euros). Il y a une cour qui sert de parking et qui ferme la nuit. Tout ceci est parfait pour nous et nous nous installons ici.
Demain ce sera un parcours un peu long avec 80 kilomètres environ qui nous conduira à San Juan Bautista Cuicatlan. Les 25 premiers kilomètres seront surtout montants et nous conduiront à un point haut à 2325 mètres d’altitude. Ensuite ce sera globalement descendant. La ville étape est à environ 650 mètres d’altitude.
On a beaucoup roulé en ville aujourd’hui et ensuite les paysages n’avaient rien d’extraordinaires. Il n’y a donc pas de photos aujourd’hui.
J71 - mardi 17 mars 2020 – San Francisco Telixtlahuaca – San Juan Bautista Cuicatlan
Distance parcourue : 81,78 Km - Moyenne : 15,16 Km/h
Dénivelé montant : 1035 m - Pente montante Maxi : 7 %
Dénivelé descendant : 2135 m - Pente descendante Maxi : 7 %
Altitude départ : 1715 m - Altitude arrivée : 615 m - Altitude Maxi : 2338 m
Heure de réveil : 5h50 - Heure de départ : 7h10 - Heure d'arrivée : 14h50
Hôtel = hotel Real Sochiapam – Chambre deux lits – ventilateur – douche chaude – wifi – vélo dans la chambre – 400 Pesos (20 Euros) pour deux personnes.
Le parcours du jour est un peu long et les 25 premiers kilomètres sont montants. Nous avons décidé hier soir de partir tôt ce matin afin d’arriver au point haut du parcours avant les grosses chaleurs. Nous sommes debout avant 6 heures, nous quittons l’hôtel vers 7 heures après avoir pris un petit déjeuner léger dans la chambre. Nous prenons vraiment le départ à 7h10 après avoir pris un chocolat chaud et fait quelques provisions à l’Oxxo de la ville.
Sur les 15 premiers kilomètres le revêtement est assez mauvais et peu roulant. Heureusement pour nous les pentes sont raisonnables avec des maxi à 7% mais c’est souvent seulement 5%. Au kilomètre 15 nous passons un premier sommet mais après une descente de un ou deux kilomètres nous sommes de nouveau dans la montée. Les pentes sont sensiblement les mêmes que sur la première montée mais le revêtement est meilleur et c’est plus roulant.
Nous attaquons ensuite une longue descente coupée par deux fois quelques kilomètres de montée. La première est en pente douce (2 ou 3%) mais nous retrouvons sur la seconde des pentes de 5 et 6%. Il n’y a ensuite que de la descente, parfois coupée par quelques parties plates, jusqu’à 20 kilomètres de la destination. La descente est belle et il y a parfois une vue très dégagée sur les montagnes mexicaines grillées par le soleil et la chaleur. La végétation proche est intéressante aussi. En altitude il y a de beaux arbres et quelques cactus. Plus bas ce sont des arbustes et beaucoup de cactus de variétés différentes. Encore plus bas nous trouvons de belles plantations de manguiers qui portent beaucoup de fruits à cette saison.
Nous faisons la pause déjeuner vers 12h30 en bas de la descente et au kilomètre 62 environ. Il n’y a qu’un petit restaurant sans panneau mais nous y mangeons bien pour le plus petit prix que nous ayons payé jusqu’à ce jour au Mexique - 45 Pesos (2,25 Euros) pour moi et 60 Pesos (3 Euros) pour Jean-Claude qui a pris un coca en plus du repas.
Il reste peu de descente sur le reste du parcours qui est plat ou un peu vallonné avec des montées et descentes à 5% environ. Il fait très chaud car nous avons perdu de l’altitude et nous sommes aux heures les plus chaudes de la journée. Nous modérons nos efforts et nous arrivons sans difficulté à la ville prévue pour faire étape. Le premier hôtel sur la trace est à l’entrée de la ville. Il propose des chambres avec deux grands lits pour 400 Pesos. Les chambres sont grandes et il y en a qui sont libres au rez de chaussée. Il est possible de mettre les vélos dans la chambre. Ceci est parfait pour nous et nous n’allons pas voir l’autre hôtel qui est au centre de la ville. La ville n’est pas grande et nous irons y faire un tour ce soir.
Demain c’est un parcours d’environ 57 kilomètres qui nous conduira à Teotitlan De Flores Magon. Ce sera un parcours en dents de scie sur la première moitié et ensuite une montée plus franche avec une arrivée à 1000 mètres d’altitude environ.
Commentaires
-
- 1. Michel Le 18/03/2020
L’aventure continue bravo les gars à bientôt
Ajouter un commentaire