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Mexique (2)

J58 - mercredi 04 mars 2020 - San Cristobal de Las Casas – visite de la ville et de San Juan Chamula

Nous trainons dans les lits jusqu’à 8 heures ce matin. Aussitôt levés et toilettés nous allons prendre un café à l’Oxxo (magasin comme les 7 eleven) qui est à côté de l’hôtel. Il y a beaucoup de panaderias dans la rue et nous y achetons de quoi accompagner le café.

Nous repassons ensuite à l’hôtel pour prendre quelques bricoles pour la demi-journée de visite et nous nous dirigeons vers le marché artisanal qui est à côté de la « Iglesia de Santo Domingo ». C’est à environ 1,5 kilomètres de l’hôtel mais sur la même rue. C’est facile à trouver et pour y aller on traverse une grande partie du centre historique. Nous faisons un rapide tour du marché car il ferme à 19 heures et pour l’instant notre objectif est de rejoindre la station de « collectivos » (taxis collectifs) pour San Juan Chamula ». C’est environ 500 mètres plus loin et sur le chemin il y a un autre marché plus local (fruits, légumes, fleurs et vêtements de tous les jours). Le lieu est appelé « Mercado José Castillo Tielemans » sur les cartes. Nous ne sommes alors qu’à environ 150 mètres de la station de Collectivos mais à un carrefour nous en voyons un avec l’inscription « Chamula ». Il semble venir d’une autre ville et continuer après Chamula mais il lui reste deux places à l’avant et il nous prend.

Ci-dessous deux liens pour ceux qui cherchent l’emplacement de la station de collectivos pour San Juan Chamula

Google : 

Pellones Mati
Calle Honduras 7, Barrio de Mexicanos, 29240 San Cristóbal de las Casas, Chis., Mexique
+52 967 674 0199
https://maps.app.goo.gl/EhMA6wTFVA44UBVR6

 

Maps.Me  http://ge0.me/4h36jVcwLV/Ma_position

Le minibus a déjà bien vécu mais il roule et semble encore fiable. Il nous laisse au carrefour en haut de la ville et nous explique qu’il faut suivre la route qui descend pour rejoindre le centre. Nous payons les 18 Pesos (0,90 Euros) par personne et prenons la direction de la ville à pieds. Le taxi et ses passagers continuent leur route.

En comparaison à ma première visite en 2016 la ville de San Juan Chamula semble morte. Il n’y a que des commerces, quelques touristes occidentaux ou mexicains et quelques familles amérindiennes en costumes traditionnels.

Page du voyage 2016 = J30 – 9 février 2016   http://cyclotourismevelocouche3roues.e-monsite.com/pages/voyage-2016/mexique-4.html

La visite de la ville est donc différente. Elle sera plus courte mais pas sans intérêt et l’absence de spectacle extérieur donne plus de temps pour observer les pratiques dans l’église « San Juan Bautista » qui est en temps normal le lieu à voir. Les touristes doivent payer 25 Pesos pour entrer dans l’église où les photos sont interdites. Il y a des statues de saints tout autour de l’église et le sol est jonché d’herbe ou d’aiguilles de pins. Des familles alignent des rangées de bougies et les allument toutes avant de commencer à « prier ». Lorsque les bougies ont fini de bruler et que ceux qui les ont placées ont quitté l’église des gens dont c’est le travail raclent le sol avec une spatule et récupèrent la cire. L’emplacement est libre pour de nouveaux fidèles. On entend souvent parler de sacrifices de poulets dans l’église. Il y a justement aujourd’hui deux femmes et deux enfants qui en ont un en plus des bougies et des bouteilles de boissons habituelles. Il y a aussi un homme qui les accompagne. Mais en les observant il ne semble être qu’un intermédiaire rémunéré pour assurer le rituel sacré entre les femmes, les enfants et le saints ou dieux à invoquer. Après un long rituel et beaucoup de prières les bougies qui ont presque finies de consumer sont arrosées par un peu d’eau et chaque bouteille de boisson est présentée aux flammes par le maitre de cérémonie. Chacun récupère ensuite sa boisson qui a probablement acquis des pouvoirs magiques. Avant les boissons c’est le poulet qui a été présenté aux flammes sans dommage pour lui. La cérémonie terminée il a rejoint le sac en plastique dans lequel il était venu en échappement à l’égorgement.

Les bus qui relient le centre de San Juan Chamula et San Cristobal De las Casas sont stationnés sur la place devant l’église. Ils sont en meilleur état que celui qui nous a amené. Le premier de la file est presque complet et il démarre moins de deux minutes après que nous y soyons montés. Le retour se passe sans problème. Nous faisons un nouveau tour du marché artisanal et prenons la direction de l’hôtel. Il y a beaucoup de monde dans la rue centrale. Nous prenons le déjeuner dans un restaurant pour touriste et rentrons à l’hôtel nous reposer un peu avant de ressortir ce soir.

La roue arrière du vélo de Jean-Claude est de nouveau dégonflée et nous remplaçons la chambre à air neuve mise en place il y a trois jours par une autre achetée aujourd’hui.

Demain c’est une étape d’environ 70 kilomètres qui nous conduira à Chiapa De Corso. Le profil simplifié = 3 kilomètres de plat, 6 kilomètres montants, 3 kilomètres descendants, 5 kilomètres montants et le reste surtout descendant (avec les inévitables remontées). C’est à Chiapa de Corzo que l’on peut prendre une barque pour visiter le « cañon Del Sumidero ». Nous devrions pouvoir faire la visite après le parcours en vélo mais si nous arrivons trop tard nous la ferons le lendemain matin et nous passerons peut-être une nuit de plus à Chiapa De Corzo.

J59 - jeudi 05 mars 2020 –San Cristobal De Las Casas – Chiapa De Corso

Distance parcourue : 68,60 Km - Moyenne : 18,48 Km/h

Dénivelé montant : 482 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 2191 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 2120 m - Altitude arrivée : 411 m - Altitude Maxi : 2448 m

Heure de réveil : 6h30 - Heure de départ : 7h45 - Heure d'arrivée : 12h10

Hôtel = Hotel Sebastian (pas visible depuis la rue, passer sous le porche « terminal de transporte xxxxx) », la réception est sur la gauche) – Chambres avec deux grands lits et ventilateur – salle de bain privée avec douche chaude (tiède la journée et fraiche le soir) – wifi – vélo à l’abri à côté de la réception – 250 Pesos (12,50 Euros) pour deux personnes.

Nous nous réveillons comme prévu vers 6h30 ce matin. Il ne fait pas chaud dans la chambre ni à l’extérieur. Nous préparons nos sacoches en attendant qu’arrive 7 heures. C’est l’heure de l’ouverture de l’Oxxo et ainsi nous serons prêts à partir au retour du petit-déjeuner. Nous prenons la route vers 7h45 après un petit-déjeuner léger mais chaud.

Le parcours est tel que prévu. Moins de trois kilomètres de plat pour se chauffer les jambes et ensuite c’est la première et plus longue montée qui arrive. La route est excellente et le revêtement très roulant. Les pentes sont le plus souvent autour de 4% avec des passages plus doux (2 ou 3%) et d’autres un peu plus relevés (jusqu’à 7%). Cette première montée ne nous pose pas de problème et nous arrivons assez vite au point haut. Je suis parti avec le haut chaudement vêtu et j’arrive au sommet bien trempé de sueur. Jean-Claude a enlevé des couches au début de la montée et il les remet au sommet pour la courte descente qui précède la montée suivante. Je préfère attendre d’avoir franchi la deuxième et dernière montée du jour pour me changer et m’équiper pour la longue descente qui va suivre.

La deuxième montée est plus courte et encore moins exigeante que la première. Il y a aussi quelques courts passages à 7% mais c’est le plus souvent du 5% ou moins. Le sommet est vite atteint. Il est à 2448 mètres et je change tous mes vêtements du haut qui sont trempés de sueur. Il fait encore frais à cette altitude et je mets un coupe-vent par-dessus. Sur presque toute la descente la route est encore excellente et les paysages (montagnes, villages, vallées) sont superbes.

Nous arrivons sans difficulté à Chiapa de Corzo vers midi. Nous trouvons facilement l’hôtel où nous avions dormi en 2016. La chambre est très correcte pour le prix de 250 Pesos pour deux personnes. Nous nous contentons de laver rapidement les vêtements que nous avons portés pour la montée et sortons déjeuner en ville. Le déjeuner ne nous prend pas beaucoup de temps et nous nous dirigeons vers l’embarcadère pour le Cañon Del Sumidero qui est en bas de la ville. Je suis surpris qu’il n’y ait pas de rabatteurs en ville car il y a un deuxième embarcadère un peu plus loin. C’est de ce deuxième embarcadère que nous étions partis en 2016 et des rabatteurs nous avaient pris en charge avec un véhicule sur la place centrale. Il n’y a personne aujourd’hui et nous nous dirigeons donc vers l’embarcadère le plus proche. Nous y sommes rapidement et les hommes qui travaillent ici nous disent qu’il n’y aura plus de bateau aujourd’hui à cause du mauvais temps (le vent souffle fort). Il y en aura peut-être demain matin. IL faut revenir à 8 heures pour savoir si les bateaux auront été autorisés à sortir. Par précaution je vais quand même voir jusqu’au deuxième embarcadère qui est à moins d’un kilomètre en suivant la rivière. J’obtiens la même réponse ici. Il est donc inutile d’insister. La balade en bateau dans le cañon n’est pas possible aujourd’hui.

Au retour nous passons devant un guichet où une gentille dame vend des billets pour faire le tour des « mirador » en minibus. Le prix de la balade de 3 heures (ce sera 4 heures en réalité) est de 170 Pesos par personne (8,50 Euros). A ce prix il faut ajouter celui du bracelet d’entrée au parc Del Sumidero qui est de 37 Pesos (1,85 Euros). Ce bracelet est inclus dans le prix de la balade en bateau qui coûte normalement 250 Pesos (12,50 Euros). Le bracelet est utilisable 24 heures et son prix sera déduit (seulement 30 pesos semble-t-il) de celui de la balade en bateau si nous la faisons demain matin. Il est un peu plus de 14 heures et le minibus ne part qu’à 15 heures. Le rendez-vous est fixé dans un café un peu plus haut. En attendant Jean-Claude regarde un match de foot à la télé et moi, qui ne m’intéresse guère au foot, je visite un peu le centre de la ville.

Le minibus part à l’heure et entre dans le parc après avoir traversé la ville de Tuxtla Gutierrez. Il fait quatre arrêts à quatre miradors différents. Le chauffeur est aimable. Il prend volontiers les gens en photos et répond à toutes les questions. Il y a un couple mexicain d’un certain âge dont l’homme a beaucoup de questions à poser. Les arrêts sont donc assez longs et lorsque nous quittons le dernier mirador les 3 heures sont presque déjà écoulées. Avant de faire embarquer les gens le chauffeur leur demande où ils veulent être déposés. Pour près de la moitié c’est à Tuxtla Gutierrez et à des endroits différents. C’est l’heure des bouchons dans la ville et le minibus la parcours dans de multiples directions pour déposer les gens à l’endroit convenu. Il nous dépose sur la place centrale de Chiapa De Corzo à 19 heures passée.

Nous dinons rapidement dans un des rares restaurants qui se trouvent autour de la place et rentrons à l’hôtel.

Demain nous serons à l’embarcadère à 8 heures pour essayer de faire la balade en bateau. Rien n’est certain car la météo annonce pour demain un vent entre 25 et 40 Km/h. Les prévisions étaient les mêmes aujourd’hui. Il est cependant possible que le vent ne se lève que dans la matinée et qu’il y ait un créneau pour la sortie des bateaux en début de matinée.

Visite en bateau ou pas nous couperons probablement en deux l’étape un peu longue prévue pour demain en faisant étape à Ocosocoautla De Espinosa qui est à mi-parcours environ (soit 50 km depuis Chiapa De Corzo).

J60 - vendredi 06 mars 2020 – Chiapa De Corzo - Cozocoautla

Distance parcourue : 46,95 Km - Moyenne : 10,03 Km/h

Dénivelé montant : 760 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 338 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 411 m - Altitude arrivée : 833 m - Altitude Maxi : 1069 m

Heure de réveil : 7h30 - Heure de départ : 10h05 - Heure d'arrivée : 16h30

Hôtel = Hotel Posada Los Sabinos – Chambre avec deux grands lits – douche chaude – Wifi – Vélo dans cour fermée – 500 Pesos (25 Euros) pour deux personnes.

Nous sortons des lits vers 7h30 ce matin afin d’être à l’embarcadère à 8 heures. C’est l’heure officiel d’ouverture de la visite du Cañon Del Sumidero. Nous y arrivons vers 8h05 et il n’y a encore personne au guichet de vente des billets. Certains employés des bateaux sont sur place et ils nous disent d’attendre le responsable qui dira s’ils peuvent sortir ou non aujourd’hui. Il y a eu beaucoup de vent fort dans la nuit. Le vent est encore présent ce matin mais il souffle moins qu’hier. Par contre la météo annonce la même vitesse du vent pour hier, aujourd’hui et demain. Il donc probable qu’il va bientôt se renforcer. Nous buvons un café sur les quais en guise de petit-déjeuner et de tue temps. A 8h30 il n’y a encore personne pour dire si les bateaux peuvent sortir ou non. Je remonte sur la place centrale pour passer le temps et aussi pour voir si des bus de tours opérateurs arrivent. Je suppose qu’ils s’informent avant de déplacer leurs clients et s’il en arrivait beaucoup ce serait un bon signal. Ce n’est pas le cas il n’y a aucun touriste en vue sur la place. Je redescends à l’embarcadère et cette fois-ci il y a deux femmes au guichet d’information. Je leur pose la question et la réponse est sans surprise. Les bateaux ne sortirons pas aujourd’hui mais probablement demain. La réponse avait été la même hier et nous sommes aujourd’hui le lendemain d’hier. Le renseignement à peine obtenu je vois arriver un groupe de touristes accompagné d’un guide. Je m’approche d’eux pour essayer de deviner leur nationalité. Pour une fois j’arrive à capter quelques mots et c’est du français. J’engage la conversation avec eux et ils me confirment que le guide les a amenés ici pour leur montrer le site mais la balade en barque est annulée pour eux aussi. La conversation dérive rapidement sur le Coronavirus qui est le sujet à la mode en ce moment. Je ne suis pas assez informé sur ce problème qui ne me tourmente pas beaucoup pour l’instant. Je me contente donc d’écouter ce qu’ils me disent. Selon eux le virus est présent au Mexique depuis environ une semaine. Selon mes informations il y avait deux cas au 29 février dans le pays. Les deux avaient été contaminés en Lombardie. La situation va probablement évoluer mais pour l’instant on ne peut pas dire que le Mexique soit un pays à haut risque pour ce qui concerne le Coronavirus.

Nous remontons à l’hôtel afin de nous préparer pour le départ en vélo. Nous faisons quelques courses en route (pharmacie, boulangerie). Les vélos sont rapidement équipés. Jean-Claude passe ensuite à la banque pour présenter ses amitiés à une de ces merveilleuses machines qui crachent des billets de banque après avoir lu le petit bout de plastique que son banquier lui a donné (ou vendue cher suivant la banque). Lorsqu’il ressort avec ses billets nous voyons un petit groupe de rabatteurs sur la place. Ce sont les employés des bateaux bleus (ce sont ceux qui partent de l’autre embarcadère). Nous allons vers eux pour avoir les dernières informations. Il n’y a rien de nouveau. Pas de sortie aujourd’hui. Pour demain ils sont plus honnêtes que les femmes du guichet d’information. Ils pensent qu’il n’y aura pas de sortie non plus demain. C’est aussi ce que je pensais après avoir lu les informations météos qui sont identiques pour les trois jours.

Pour ceux qui veulent avoir quelques images de ce que nous aurions vu si les barques étaient sorties je mets ci-dessous le lien vers le site de 2016.

http://cyclotourismevelocouche3roues.e-monsite.com/pages/voyage-2016/mexique-4.html

Voir J31 – Mercredi 10 février 2016 – San Cristobal De Las Casas – Chiapa de Corzo

Au sujet du Cañon Del Sumidero

http://www.turismochiapas.gob.mx/sectur/can-del-sumidero

https://es.wikipedia.org/wiki/Ca%C3%B1%C3%B3n_del_Sumidero

https://www.eluniversal.com.mx/destinos/13-cosas-que-debes-saber-del-canon-del-sumidero

https://foodandtravel.mx/que-esta-pasando-en-el-canon-del-sumidero/

C’est donc sans regret que nous prenons la route vers 10h05 en direction de Tuxtla Gutierrez. Le parcours prévu jusqu’à Cintalapa fait 95 kilomètres et il assez vallonné. C’est donc un parcours trop long pour un départ aussi tardif et nous décidons du départ de rouler tranquillement et de faire étape à Ocozocoautla. La ville se trouve environ à mi-parcours et elle est après et plus basse que le point culminant du parcours. Nous ferons donc aujourd’hui l’essentiel du dénivelé montant. Le parcours de demain sera plus facile avec plus de descentes que de montées.

La route monte plus ou moins depuis le début et jusqu’au point haut à 1068 mètres d’altitude. Les trois derniers kilomètres sont en franche descente. Les pentes sont souvent faibles (entre 1 et 4%). Le début avant Tuxtla Gutierrez et la fin avant le point haut sont un peu plus soutenus avec des pentes qui sont le plus souvent entre 5 et 7%. La ville de Tuxtla Gutierrez est très étendue et il y a beaucoup de carrefour avec des feux de circulation très longs. Nous mettons beaucoup de temps pour la traverser. Nous prenons notre repas de midi deux ou trois kilomètres avant la sortie de la ville.

Le ciel est couvert toute la journée et sur la première moitié du parcours nous avons le plus souvent un vent défavorable. Vers le kilomètre 30 nous entrons dans un brouillard mouillant qui nous oblige à protéger la sacoche avant et le compteur et à enfiler le kway. Cette première partie humide ne dure qu’environ un kilomètre. Mais nous restons équipés car les nuages sont très bas sur les collines devant nous que nous devons franchir. Cinq ou six kilomètres plus loin nous replongeons dans une petite pluie. Avec ce temps humide et l’altitude (en dessus de 800 mètres) il fait frais. Nous avons fait beaucoup de haltes aujourd’hui dans des boutiques de station-service pour nous réchauffer avec une boisson chaude. Il s’en présente une au plus fort de la pluie alors que nous sommes à l’altitude 1000 mètres environ. L’endroit est agréable car nous climatisé et beaucoup plus chaud qu’à l’extérieur où il ne fait que 15 °C. Nous y faisons une longue halte après avoir échangé pour le temps de l’arrêt nos vêtements hauts humides par d’autres secs et chauds.

Lorsque nous repartons la pluie a bien diminué et la route est sèche deux kilomètres plus loin. Nous passons sans problème le point haut et attaquons la descente sur la ville de Ocozocoautla. Nous avons un peu de mal pour trouver un hôtel et aucun de ceux que nous visitons n’est bon marché. Nous nous installons à l’hôtel Posada Los Sabinos. Le bâtiment est beau avec un joli parc mais les chambres n’ont rien d’extraordinaire. Le premier hôtel « Los Faroles » était un peu plus cher et aurait probablement été un meilleur choix car plus centrale et avec des équipements plus récents. Nous avons cette réflexion après coup mais l’hôtel où nous sommes reste très convenable et nous allons probablement bien y dormir.

Demain nous allons faire la deuxième partie du parcours jusqu’à Cintalapa. Ce sera environ 50 kilomètres comme aujourd’hui mais ce devrait être plus facile avec moins de montées. Reste l’inconnue météo que nous découvrirons demain matin. La météo annonçait un risque de pluie de 60% pour aujourd’hui et il n’est « que » de 20% pour demain. Par contre le vent devrait être plus fort entre 25 et 40 km/h. Il soufflera du nord et nous dirigeons vers l’ouest. Il ne devrait donc pas beaucoup nous gêner et il sera peut-être parfois favorable.

Je n’ai fait aucune photo aujourd’hui pour cause de temps couvert, de traversée de ville et de pluie.

J61 - samedi 07 mars 2020 - Ocozocoautla - Cintalapa

Distance parcourue : 46,81 Km - Moyenne : 15,11 Km/h

Dénivelé montant : 258 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 543 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 833 m - Altitude arrivée : 548 m - Altitude Maxi : 834 m

Heure de réveil : 8h00 - Heure de départ : 9h10 - Heure d'arrivée : 14h00

Hôtel = hotel Ibanez – Chambre avec deux grands lits – Climatisation – Réfrigérateur – distributeur eau chaude et froide - Douche chaude – Wifi – vélo dans salle de restauration à côté de la réception – 550 Pesos (27,50 Euros) pour deux personnes.

Le parcours du jour n’est ni long ni difficile et nous émergeons du sommeil vers 8 heures. Il fait encore frais à l’extérieur et le ciel est toujours aussi couvert. Nous nous préparons sans précipitation et quittons l’hôtel vers 9h10.

Nous suivons les rues qui nous ramènent le plus directement sur notre itinéraire. C’est rapide mais nous ne passons devant aucun commerce et quittons la ville sans avoir pris le petit-déjeuner. Nous passons quand même devant un bâtiment remarquable. Il s’agit d’un ancien avion reconverti en bibliothèque.

Les 35 premiers kilomètres du parcours sont assez plats et le revêtement est roulant. Il y a quand quelques petites montées avec des pentes jusqu’à 6% et une belle descente qui nous fait perdre 200 mètres en altitude. Nous trouvons un restaurant isolé vers 11 heures au kilomètre 35 environ. Nous prenons un bon repas qui nous permettra de tenir jusqu’à Cintalapa qui n’est plus qu’à une dizaine de kilomètres. Ensuite il y a des travaux sur la route avec des blocages de la circulation qui peuvent durer jusqu’à 20 minutes. Le revêtement n’est plus très roulant et la fin est souvent en faux plat montant avec quelques parties franchement montantes à 3 ou 4%. Nous faisons une halte dans un Oxxo environ 8 kilomètres avant Cintalapa pour prendre une boisson chaude. Le soleil s’est un peu montré aujourd’hui mais les températures restent fraiches.

Nous arrivons ensuite rapidement dans la ville de Cintalapa. Le premier hôtel que nous visitons « Hôtel Ibanez » est un peu cher mais les prestations sont de qualité et le rapport qualité/prix est bon. Le prix nous convient et nous nous installons ici.

Demain c’est un parcours d’environ 8 kilomètres qui nous conduira à San Pedro Tapanatepec. Ce sera un peu montant sur le cinquante premiers kilomètres (altitude maxi 865 mètres) et principalement descendant pour le reste.

J62 - dimanche 08 mars 2020 - Cintalapa - Tapanatepec

Distance parcourue : 77,22 Km - Moyenne : 15,56 Km/h

Dénivelé montant : 888 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 1382 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 548 m - Altitude arrivée : 54 m - Altitude Maxi : 873 m

Heure de réveil : 7h10 - Heure de départ : 8h10 - Heure d'arrivée : 14h30

Hôtel = hotel Ribena – Chambre avec deux grands lits et deux ventilateurs – Douche chaude – wifi – vélo dans cour devant la chambre – 360 Pesos (18 Euros) pour deux + deposit de 100 Pesos rendu à la restitution de la clé et de la télécommande de la télé.

Nous ne nous réveillons encore pas très tôt vers 7h10 ce matin. Nous sommes en altitude et il fait frais. Il est donc inutile de partir aux aurores. Nous prenons le petit déjeuner dans la chambre avec l’eau chaude de l’hôtel, les doses de café et de tisanes que nous avons dans nos sacoches et les biscuits et fruits achetés hier soir.

Nous quittons L’hôtel à 8h10 et rejoignons rapidement la route qui conduit à Tapanatepec. Comme prévu c’est tout en montées et descentes sur les 48 premiers kilomètres. En dehors des derniers kilomètres qui sont en franche montée et en virages le reste de cette première partie est presque droit. Cette rectitude de la route n’est valable que sur le plan horizontal. Sur le plan vertical c’est plus bosselé avec régulièrement des montées à 5%. Au kilomètre 30 environ il y a un poste de contrôle avec des militaires en armes et un agent de l’immigration. Jean-Claude est un peu devant moi et il franchit le poste sous les salutations des jeunes militaires. Son passage a peut-être éveillé la curiosité de l’agent d’immigration qui traverse la route avec un jeune militaire en arme en me voyant approcher. Il lève le bras en se présentant « immigracion ». Il me demande mon passeport qu’il regarde rapidement. Cela ne lui suffit pas et il veut aussi voir le justificatif de paiement de la taxe d’entrée. J’ai rangé ce document à un autre emplacement mais je le trouve rapidement. Tout est en ordre et il me souhaite un « excellente viaje ». En cours de contrôle il m’a posé beaucoup de questions sur notre voyage et le parcours. Je pense que c’est la curiosité plus que la nécessité de contrôler un cycliste qui a motivé ce contrôle. Pendant tout le contrôle le jeune militaire a surveillé tous mes gestes avec le doigt sur la gâchette de son arme. Son rôle est probablement de protéger l’agent de contrôle d’immigration et il a bien fait son travail sans se laisser distraire par notre discussion.

La fin de la partie montante est assez pentue avec des pourcentages jusqu’à 7%. Elle est aussi un peu longue mais le vent nous aide depuis le départ et il continue son assistance dans cette partie plus difficile. Il y a un petit village au début de la descente avec un restaurant à l’entrée. La région est peu peuplée et les restaurants sont très rares ici. C’est le premier que nous trouvons ouvert depuis notre départ ce matin et nous y faisons la pause déjeuner. Nous avons faim mais l’omelette au chorizo est trop salée et les frijoles aussi. Nous nous forçons quand même à avaler cette nourriture car nous n’avons rien pris depuis le petit déjeuner. La cuisinière est une dame âgée très attentionnée et ce serait incorrect de ne pas finir nos assiettes.

Le reste du parcours est en descente à l’exception d’une montée en début de descente et d’une autre à 6 kilomètres de la fin. Nous avons un fort vent dans la descente. Il est le plus souvent défavorable et il nous freine. Il faut être vigilant car les bourrasques latérales sont fortes et pourraient nous faire chuter.

La trace conduit à l’hôtel Ribena qui propose des chambres très correctes à un prix convenable. Il n’est pas loin du grand axe et il semble que ce soit le seul de la ville.

Le soir nous dinons à l’hôtel avec un poulet, des nouilles froides (fournies avec le poulet) et des tomates achetées en ville. C’est plus sûr que le restaurant où la nourriture n’est parfois pas à notre goût.

Demain c’est un parcours de 78 kilomètres assez plat qui nous conduira à La Venta. Le parcours ne devrait pas être difficile sauf si le vent, qui peut être très fort dans cette région, est contre nous. La Venta est aussi une petite ville où il semble n’y avoir qu’un unique hôtel. Si besoin nous ferons quelques kilomètres de plus pour rejoindre Juchitan De Saragosa qui est une ville plus importante.

J63 - lundi 09 mars 2020 - Tapanatepec – La Venta

Distance parcourue : 77,57 Km - Moyenne : 13,15 Km/h

Dénivelé montant : 438 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 460 m - Pente descendante Maxi : 3 %

Altitude départ : 54 m - Altitude arrivée : 32 m - Altitude Maxi : 127 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 16h30

Hôtel = Posada Tanguyi – chambres deux lits – climatisation – douche chaude (à peine tiède) – wifi (ne passe pas bien dans la chambre) – vélo devant la chambre dans cour fermée – 400 Pesos pour deux personnes.

Nous avons passé un peu de temps hier soir pour l’organisation de la fin du voyage à Mexico city avec estimation du nombre de jours et changement de l’hôtel que j’avais réservé pour moi seul longtemps à l’avance avant que Jean-Claude ne manifeste son intention de participer au voyage. L’écart de prix entre une chambre avec un grand lit et une avec deux lits (prévue pour 4 personnes) est souvent important au Mexique mais nous allons passer cinq jours à Mexico city et un minimum de confort serait une bonne chose. Les hôtels dans nos prix qui ont une salle de bain privative sont éloignés du centre. Il y a de nombreuses auberges de jeunesses (dortoirs) dans le centre qui proposent aussi quelques chambres individuelles avec deux lits et salle de bain commune. Nous en choisissons un parmi les quatre qui proposent des prix raisonnables. Le choix n’est pas facile car certains établissements sont bien notés mais la lecture des commentaires fait un peu hésiter. A défaut de savoir s’il faut attacher de l’importance aux commentaires ou aux notes nous en choisissons un avec une note bonne mais pas excellente et des commentaires presque tous élogieux.

Tout ceci nous fait coucher tard et le réveil, vers 7 heures, est lui aussi un peu tardif. Nous faisons chauffer de l’eau dans la chambre avec le réchaud afin de nous préparer des boissons chaudes. Tout ceci prend un peu plus de temps que d’habitude et nous prenons la route vers 8h30. Le début du parcours est légèrement montant mais le vent ne souffle pas fort et les 45 premiers kilomètres jusqu’à une pause boissons sont parcourus à bonne allure et sans trop d’effort.

Pendant que nous buvons nos jus d’orange nous voyons arriver un couple de jeunes cyclistes très atypiques. Ils ont des vélos avec des développements trop gros pour franchir les grosses montées. Chacun des vélos tracte une remorque avec dans l’une un gros chien et dans l’autre un autre gros chien et un chat. Sur les portes bagages il y a surtout du matériel pour nourrir les animaux. Ces deux jeunes et très sympathiques espagnols semblent privilégier le confort de leurs animaux au leur. Ils ont recouvert leurs pédales de mousses et de scotch car ils sont tous deux sans chaussures. L’homme qui nous a vendu nos jus leur offre spontanément ce qu’il reste de jus d’ananas. Nous pouvons échanger car les deux semblent bien comprendre le français et le garçon s’exprime très bien dans notre langue. Ils comptent utiliser les 6 mois de séjours autoriser au Mexique (nous ne savons pas depuis quand ils sont ici) et ensuite passer au Guatemala où le séjour maximum est de 90 jours pour l’ensemble des quatre pays, Guatemala - El Salvador - Honduras et Nicaragua,  qui ont un fonctionnement un peu identique à l’espace Schengen.

J’aborde le sujet du Coronavirus avec l’homme et la femme qui font les jus. Ils sont affirmatifs il n’est pas présent au Mexique. Ils semblent aussi convaincus que le virus ne peut pas venir au Mexique car Dieu veille sur la santé des Mexicains. Le pays est en effet très pratiquant et les églises doivent résonner de prières à ce sujet. Pour eux les européens sont probablement des mécréants qui ne comprennent pas qu’il faut quotidiennement demander la protection du tout puissant.

Nous reprenons la route chacun dans notre direction en direction de La Venta et les espagnols en direction de Tapanatepec. Tout va bien pour eux car un fort vent s’est levé et il les pousse. Pour nous la balade est terminée. Nous entrons dans une zone très ventée où nous avons du mal à atteindre les 10 km/h sur le plat. Ce sera ainsi jusqu’à « La venta » notre destination finale.

La ville est petite et il n’y a que deux hôtels. Ce n’est pas le grand luxe mais ils sont acceptables tous les deux. Nous revenons finalement vers le premier qui est à 400 Pesos. L’autre plus loin dans la ville et un peu à l’écart était à 300 Pesos avec des meubles plus basiques mais une belle télé et un émetteur wifi à proximité de la chambre. Cependant il n’y a pas de restaurant autour alors qu’on peut acheter un poulet rôti à proximité de premier. C’est donc cet unique critère qui nous a fait choisir la « posada Tanguyi ». Après réflexion il aurait peut-être été préférable pour nous de continuer jusqu’à Juchitan De Saragosa où nous n’aurions eu aucun mal pour trouver le gite et le couvert.

Demain c’est un parcours encore assez plat, avec probablement encore du vent au début, qui nous conduira à « Santa Maria Jalapa Del Marques ». Ce sera la dernière étape facile (sauf s’il y a du vent sur tout le trajet) avant d’attaquer la montagne en direction de Oaxaca.

 

J64 - mardi 10 mars 2020 – La Venta – Jalapan Del Marques

Distance parcourue : 86,01 Km - Moyenne : 14,20 Km/h

Dénivelé montant : 681 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 557 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 32 m - Altitude arrivée : 156 m - Altitude Maxi : 265 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 16h45

Hôtel = hotel Emanuel – chambre deux grands lits – climatisation – douche chaude – wifi – vélo dans la chambre au premier étage – 370 Pesos pour deux personnes.

Nous nous réveillons encore vers 7 heures ce matin. Ce n’est pas très tôt mais, avec le vent, la journée d’hier a été assez fatigante et nous avions besoin de repos. Nous faisons encore chauffer de l’eau dans la chambre avec le réchaud pour faire notre petit-déjeuner.

Nous quittons l’hôtel vers 8h30 et le vent souffle au moins aussi fort qu’hier. Sur les dix premiers kilomètres il vient de notre droite et les fortes bourrasques nous déstabilisent. Il faut être très vigilant pour ne pas trop se laisser déporter sur la voie où les voitures et camions circulent à vive allure.

Ensuite notre itinéraire part un peu sur la gauche. Le vent est toujours présent et très fort mais, même s’il ne vient pas franchement de l’arrière, il nous pousse et nous avançons à 20 Km/h (contre moins de 10 Km/h avant) sans gros effort. C’est sur cette partie que nous croisons Anne-Laure qui habite la région de Tours. Elle voyage seule au Mexique où elle a acheté un vélo d’occasion. C’est un engin dans le même style, 7 vitesses à l’arrière et un seul plateau, que ceux des espagnols que nous avons croisés hier. Ce type de matériel n’est pas très adapté aux montées mais Anne-Laure semble très bien se débrouiller. Elle est arrivée à Mexico le 27 février et elle a fait en sens inverse le parcours que nous comptons faire en 12 jours (15 jours avec les visites) jusqu’à Amecameca. Elle a donc probablement fait des étapes plus longues que celles que nous avons prévues et que nous aimerions bien pouvoir raccourcir. Nous discutons un moment et faisons quelques photos. Le hasard a voulu que nous nous croisions à l’endroit où une carcasse de vache morte est en cours de décomposition. L’odeur n’est pas très agréable et nous ne restons pas très longtemps avec Anne-Laure. Malgré des échanges un peu trop brefs cela a encore été une très belle rencontre aujourd’hui. Anne-Laure termine son voyage dans la capitale du Guatemala d’où elle reprendra un avion pour la France. Son parcours n’est pas figé mais elle pense visiter le Chiapas, Palenque et Tikal au Guatemala et terminer le parcours jusqu’à Guatemala city en bus. Elle pense aussi laisser son vélo au Guatemala.

Nous reprenons la route jusqu’à Tehuantepec. Nous faisons plus de 25 kilomètres avec le vent dans le dos entre le point où nous avons croisé Anne-Laure et la ville de Tehuantepec d’où elle est partie ce matin. Puisque nous avons le vent dans le dos, elle devait forcément l’avoir de face. Elle a donc très probablement roulé nettement plus vite que nous dans les mêmes conditions.

Nous faisons une rapide pause repas à Tehuantepec. Le reste du parcours, environ 35 kilomètres, est moins facile. C’est moins plat et même parfois franchement montant. Les 20 premiers kilomètres auraient été assez faciles si nous n’avions pas eu le vent de face. Nous avons changé de direction peu après Tehuantepec et ceci était prévisible. Des policiers (Police fédérale) s’arrêtent à notre hauteur pour nous poser quelques questions et nous demander si tout va bien. C’est le cas et ils continuent leur route. Ils nous arrêtent un peu plus loin pour faire une photo, prendre nos noms (pas de contrôle de passeport) pour faire un rapport. Ils profitent aussi de l’occasion pour nous donner quelques consignes de sécurité. C’est assez évident mais la prévention des accidents fait partie de leur travail. Les consignes sont simples. La route est étroite, sans accotement et assez fréquentée. Il faut donc rouler en file et non de front, laisser une certaine distance entre nous pour le cas extrême où une voiture nous renverserait. En respectant une distance suffisante il n’y aurait qu’un de nous qui se ferait renverser et non les deux en même temps ce qui serait le cas si nous nous suivons de trop prêt. Il faut rouler le plus près possible de la bande blanche de côté et surveiller les véhicules devant et derrière et ne pas hésiter à descendre sur le bas-côté si deux gros véhicules doivent se croiser au moment où ils nous doublent. Ce sont des règles que nous suivons depuis le départ de Panama mais les policiers sont très sympathiques et se soucient de notre sécurité. Nous écoutons donc poliment leurs conseils.

Nous arrivons à Jalapan Del Marques après avoir franchi deux petites difficultés. La première à l’altitude 248 mètres suivi d’une descente qui nous fait retomber à l’altitude 165 mètres. La dernière montée culmine à l’altitude 265 mètres.

Il ne reste ensuite que quelques kilomètres principalement descendants jusqu’à la ville. Nous faisons une pause boisson à l’entrée de la ville. Il y a un hôtel en face. Il propose des chambres à deux lits à 550 Pesos. C’est un peu cher et pas très bien placé car il n’y a que l’hôtel et un restaurant en face. Nous poussons jusqu’à la ville qui est à environ un kilomètre. Le premier hôtel sur notre route propose de belles chambres avec deux grands au prix de 370 Pesos. Le seul inconvénient est que la chambre est au premier étage et que les personnes qui s’occupent de l’hôtel veulent absolument que nous stationnions les vélos dans la chambre. Cet inconvénient disparaît puisque c’est le réceptionniste qui monte nos vélos.

Demain c’est une étape très montagneuse de 90 kilomètres qui nous conduira à El Cameron Yautepec. C’est trop long et nous ferons le parcours en deux jours si nous trouvons un hébergement à mi-chemin. Ceci semble peu probable et ce sera probablement une grande et dure journée. Jean-Claude a de nouveau mal aux tendons derrière les genoux et il n’est pas certain de pouvoir pédaler demain. Ce sera donc peut-être le bus pour lui.

J65 - mercredi 11 mars 2020 – Jalapan Del Marques – EL Camaron Yautepec

Distance parcourue : 89,14 Km - Moyenne : 11,30 Km/h

Dénivelé montant : 1666 m - Pente montante Maxi : 7 % (Un ou deux virages à 9 ou 10%)

Dénivelé descendant : 1132 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 156 m - Altitude arrivée : 690 m - Altitude Maxi : 1303 m

Heure de réveil : 6h50 - Heure de départ : 9h15 - Heure d'arrivée : 18h30

Hôtel = hotel America – chambre lit double avec ventilateur – salle de bain privée avec douche froide – wifi – vélo dans cour fermée la nuit – 200 Pesos pour une personne.

Nous nous réveillons vers 6h50 ce matin. Les tendons de Jean-Claude sont toujours douloureux et il n’envisage pas de faire le parcours en vélo. Pour lui ce sera donc en bus qu’il fera aujourd’hui les deux étapes suivantes. Nous devrions nous retrouver à San Pablo Villa De Mitla après demain soir si j’arrive à boucler ces deux étapes difficiles en deux jours. Sinon ce sera un jour plus tard.

Nous sommes un peu longs pour les préparatifs et j’accompagne Jean-Claude aux stations d’autobus. On nous dit que les grands bus ne prennent pas les vélos. Ce n’est pas une certitude mais un « creo que no ». La ville n’est pas grande et la station des minibus est en face du panneau « bienvenido » presque au centre de la ville. Il y a une personne qui vend les billets. L’homme téléphone et c’est bon pour le vélo et les bagages de Jean-Claude.

Je le quitte ici et je vais faire quelques courses en ville car je ne pense pas trouver beaucoup de commerces en route. Je commence le parcours vers 9h15. C’est vraiment tard pour la distance et le dénivelé mais j’essaierai de limiter les pauses au minimum.

Les 25 premiers kilomètres sont plutôt faciles avec des faux plats montants et descendants à 1% environ. Ensuite il y a une première difficulté qui se termine à 800 mètres d’altitude environ. Ensuite une descente jusqu’à 540 mètres d’altitude.

C’est ici que je croise un cycliste allemand, Wolfgang, qui a commencé un périple entre l’Alaska et Panama city il y a dix mois. Il en est à 16 000 kilomètres et compte rejoindre Panama pour la mi-avril (dans un mois donc alors que nous avons mis plus de deux mois pour faire le trajet inverse). Nous discutons un moment et comme je suis parti de son point d’arrivée et inversement nous nous donnons toutes les infos kilométriques et altimétriques de nos compteurs. J’ai fait 44 kilomètres avec 844 mètres de D+ et 260 mètres de D-. Ce sera donc l’inverse pour lui et il lui reste surtout de la descente à faire. Pour moi il reste 45 kilomètres et un peu plus de 800 mètres de D+. Je suis donc comme lui à mi-parcours mais ce sera plus montant pour moi que pour lui. Ce n’est pas une surprise car ces infos se recoupent avec celles de Locus.

Il vient ensuite une nouvelle montée jusqu’à 940 mètres environ. Elle est suivie d’une petite descente jusqu’à l’altitude 830 mètres environ puis d’une montée jusqu’à 1303 mètres. Les pentes sont très rarement raides et se tiennent entre 3 et 7%. Je passe au point haut à 17h55. Le temps de mettre un petit pull et le coupe-vent et il est 18 heures. Les 15 derniers kilomètres du parcours sont en franche descente et j’arrive rapidement et avant la nuit à El Camaron Yautepec. Il y a deux hôtels à la sortie de la ville. Ils ne sont pas bien placés par rapport aux commerces mais il faut faire avec. Je vais en premier à l’hôtel America. La dame me demande « avec ou sans télé ? ». Pour moi seul c’est sans télé. Le prix de la chambre sans télé est de 200 Pesos (10 Euros). Il y a une télé dans la chambre mais je n’ai pas la télécommande. Cet accessoire ne me manquera pas.

Après la douche je vais en ville à pieds. Je voulais acheter des fruits, tomates, avocats et autres pour faire mon repas du soir et mes provisions pour demain. Je ne trouve rien de tout cela et je me rabats sur un sandwich (pain, viande, tomates, salade, avocats) et une boisson naturelle (mélange de jus d’orange et d’ananas). C’est bon pour ce soir mais il faudra que je perde un peu de temps demain matin pour essayer de faire mes provisions pour la journée.

Le parcours de demain est plus long et plus montagneux que celui d’aujourd’hui. Il devrait faire environ 95 kilomètres et le dénivelé montant devrait dépasser les 2000 mètres. Il est possible que cette étape puisse se couper en deux et c’est ce que je ferai si je vois que je ne peux pas arriver avant la nuit à San Pablo Villa De Mitla.

Commentaires

  • Michel
    • 1. Michel Le 12/03/2020
    Courage à vous deux je vous suit quotidiennement sacré voyage
  • Paul Massard
    • 2. Paul Massard Le 11/03/2020
    Super les jeunes. Je suis épaté par Anne Laure seule pour un tel voyage. J'espère que les tendons de Jean Claude auront tenu le coup. Bonne route
  • Pascal.D
    • 3. Pascal.D Le 08/03/2020
    Bravo et félicitations pour votre formidable et difficile parcours, vous êtes courageux et des sportifs de haut niveau !
    Les photos sont superbes
    Bonne continuation

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