Mexique (6)

J84 - lundi 30 mars 2020 - Tula - Zumpango

Distance parcourue : 49,61 Km - Moyenne : 12,72 Km/h

Dénivelé montant : 493 m - Pente montante Maxi : 5 % (7% sur un pont enjambeur)

Dénivelé descendant : 270 m - Pente descendante Maxi : 5 % (7% sur un pont enjambeur)

Altitude départ : 2036 m - Altitude arrivée : 2259 m - Altitude Maxi : 2323 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 9h40 - Heure d'arrivée : 14h30

Hôtel = hotel Zumpango – chambre un grand lit – Douche chaude – wifi – vélo dans garage couvert et fermé  250 Pesos (entre 10 et 12,5 Euros suivant le change).

Je reprends les bonnes habitudes avec un réveil naturel à 7 heures ce matin. Le parcours du jour n’est pas long ni difficile alors je prends mon temps pour mettre de l’ordre dans mes sacoches et me préparer. Je vais prendre le petit-déjeuner inclus dans le prix de la chambre au restaurant de l’hôtel. C’est un homme qui est à la cuisine ce matin alors qu’hier c’était une jeune femme. Comme hier je suis le seul client qui prend le petit-déjeuner à cette heure (qui est différente de celle d’hier). Le menu est le même mais certains ingrédients sont différents. Pour les fruits c’était de la papaye hier et c’est de la pastèque aujourd’hui. Les pancakes d’hier sont remplacés par des tranches de pains de mie grillées. Tout le reste (œufs brouillés jambon, confiture, miel, café et jus d’orange) est inchangé. Je prends aussi mon temps au restaurant car je ne veux pas arriver à la ville de destination avant 14 heures. Certains hôtels ne sont pas regardant sur l’heure d’arrivée mais pour la majorité les entrées commencent entre 14 et 15 heures.

Je quitte l’hôtel à 9h40. Sur les 11 premiers kilomètres le parcours suit la route par laquelle je suis arrivé avant-hier. C’est une route importante et les raffineries, usines chimiques et centrales électriques sont toujours là. Les cheminées fument toujours mais ces usines sont loin de la route et il n’y a pas d’odeurs. Un peu plus loin il y a aussi une cimenterie. Elle aussi est loin de la route et les camions qui transportent les matériaux entre la carrière et l’usine ne circulent pas sur cette route. Je vois par contre très bien le nuage de poussière au-dessus de la route que j’ai suivie un moment avant-hier et sur laquelle circulent beaucoup de camions qui sortent des carrières et vont vers les cimenteries qui sont très proches de la route.

Le route que je suis aujourd’hui est un grand axe assez fréquenté mais la seule pollution visible est celle des voitures et camions. Le parcours est montant jusqu’au kilomètre 21. Ensuite et jusqu’au kilomètre 28, où je quitte la grande route, c’est en petites montées et descentes. Je déjeune léger devant un Oxxo juste avant de quitter la grande route.

Après le changement de direction c’est encore un peu montant avec deux ou trois kilomètres de chemin qui n’est pas en très bon état. Sur les 20 derniers kilomètres c’est une petite route en bon état et le plus souvent plate.

J’arrive à Zumpango un peu après 14 heures. Avant de chercher un hôtel je fais un petit tour du centre-ville et une petite visite à l’église. Comme d’autres que j’ai visitées au Mexique l’église est impressionnante de l’extérieur mais l’intérieur n’est pas très grand et très sobre.

Je reprends ensuite ma trace qui passe devant quatre hôtels. Le premier sur le parcours est l’hôtel Zumpango. Il propose des chambres avec un lit double à 250 Pesos. Il y a une cour qui est toujours fermée et à l’arrière de la cour un grand garage couvert avec un coin pour les deux roues. La chambre est au premier étage. Elle n’est pas très grande mais elle a deux sièges, un meuble avec miroir qui peut servir de table et deux tables de chevet maçonnées. La salle de bain est très petite mais il y a tout le nécessaire y compris un miroir. Ce n’est pas le cas dans tous les hôtels. Certains n’ont qu’un seul miroir dans la chambre ce qui n’est pas très pratique pour se raser. Petite particularité, je n’ai que les télécommandes pour la télé et le décodeur. La clé de la chambre reste à la réception. Il faut fermer la porte lorsque l’on sort de l’hôtel et demander au réceptionniste de venir ouvrir au retour. Ce n’est pas une grosse contrainte pour le client mais le réceptionniste doit monter beaucoup de marches d’escaliers pendant son service. Je ne vais pas voir les autres hôtels et je m’installe ici.

Demain c’est la dernière étape qui me conduira à Mexico après 45 kilomètres environ. Sur ce parcours il n’y a qu’une montée significative avec 150 mètres de dénivelé montant entre les kilomètres 23 et 29.

J85 - mardi 31 mars 2020 - Zumpango - Mexico

Distance parcourue 46,85  Km - Moyenne : 12,66 Km/h

Dénivelé montant : 247 m - Pente montante Maxi : 12 %

Dénivelé descendant : 268 m - Pente descendante Maxi : 17 %

Altitude départ : 2259 m - Altitude arrivée : 2238 m - Altitude Maxi : 2392 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 9h30 - Heure d'arrivée : 14h20

Les plus fortes pentes montantes sont sur les trois kilomètres du parcours qui ne sont pas goudronnées. Les fortes pentes en descente sont goudronnée ou bétonnées mais très pentues.

Hôtel = hotel Universal – Chambre avec un grand lit – douche chaude – wifi – garage abrité et fermé mais le vélo est dans une pièce de service en face de la réception. 260 Pesos la nuit (entre 10 et 13 Euros suivant le change, 10 Euros au cours actuel)

Rien ne presse aujourd’hui car ce dernier parcours n’est pas long mais je me réveille naturellement à 7 heures. Je prends un petit déjeuner fruits et viennoiseries dans la chambre et je regarde les informations sur Internet pour ne pas prendre la route trop tôt et arriver à Mexico avant 14 heures. J’ai réservé par Booking.com les trois dernières nuits à l’hôtel Universal. Dans cet établissement les entrées se font à partir de 14 heures.

Je quitte l’hôtel à 9h30. La ville n’est pas très grande et j’en sors rapidement et sans difficulté. Après la ville la route suit la Lagune de Zumpango. La route qui longe au plus près la lagune est déserte. Elle est seulement quelques mètres à droite de la route que je suis et qui est très fréquentée et dangereuse parce qu’étroite. Il y a un talus entre les deux routes qui empêche de passer de l’une à l’autre. Je trouve finalement un étroit passage qui me permet de rouler plus en sécurité et aussi, en montant sur un deuxième talus, de voir de près la lagune. Rien d’extraordinaire ce n’est qu’un grand lac.

La route tranquille débouche rapidement sur l’axe fréquenté mais il est plus large et la sécurité est meilleure. J’évite un enjambeur sur lequel les voitures et camions roulent un peu trop vite en croyant que, comme souvent, il y aura un carrefour avec un feux tricolores sur la route qui passe à côté. Ce n’est pas le cas car l’enjambeur passe au-dessus d’une route importante avec un mur qui sépare les voies. Je suis donc obligé de faire un détour jusqu’à à endroit où les voies ne sont plus séparées par un mur. Il n’y a pas de feux de circulation sur la grande route mais j’ai la chance de pouvoir profiter d’un petit trou dans le flot de circulation pour traverser en sécurité.

Je rejoins ensuite une route très calme et presque sans circulation jusqu’à la prochaine agglomération. Les bus et minibus rendent la circulation en vélo difficile dans les agglomérations. Ils s’arrêtent très fréquemment et des gens descendent ou montent sur la droite. Il est donc dangereux de les dépasser de ce côté. Sur le côté gauche ce n’est pas mieux car les autres véhicules les doublent en laissant très peu d’espace. Comme la vitesse moyenne des bus et sensiblement la même que la mienne Je suis souvent obligé de m’arrêter derrière eux. Rien de bien grave aujourd’hui, le parcours est court il n’y a aucun risque de terminer de nuit.

Pendant que je suis à l’arrêt derrière un bus la passagère d’une voiture me tend une bouteille de soda. Je refuse poliment en expliquant que mon bidon est plein et que j’en ai trois autres dans les sacoches. Je pense qu’elle croit que c’est une excuse pour refuser une bouteille qui pourrait être contaminée par le virus et me montre que le bouchon est encore recouvert par le plastique protecteur. Je reprends mes explications et elle n’insiste pas plus. J’aurai pu prendre sa bouteille mais j’évite autant que possible de consommer ces boissons trop sucrées et je suppose qu’elle, au contraire, les apprécie. L’homme qui conduit me dit qu’il fait aussi du vélo et me demande s’il peut me prendre en photo. Je n’ai aucune raison de refuser. Il a le temps de prendre une ou deux photos avant que le bus ne redémarre.

Quelques dizaine de mètres plus loin je sens que ma roue avant se dérobe. Je regarde le pneu qui s’aplatit très vite. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de crevaison même en roulant sur de mauvaises routes. J’ai de la chance car il y a un endroit abrité à l’écart de la route quelques mètres devant. Je m’y arrête et j’ausculte le pneu avant. Il y a une épine bien enfoncé. Je la retire avec une pince. Elle est très longue et c’est bien elle la coupable. Je pense que c’est en traversant le talus pour changer de route à la lagune que j’ai roulé sur une branche d’épineux. Avoir trouvé l’endroit où la chambre à air est percée simplifie beaucoup la réparation. Je n’ouvre le pneu que sur un quart de tour sans enlever les sacoches. Après avoir sorti la chambre et repéré le trou je le recouvre avec une rustine. Il suffit ensuite de remettre en place la chambre à air et le pneu et de regonfler. La réparation aura pris moins de 10 minutes.

La route commence ensuite à monter en traversant une petite ville. A la sortie de la ville elle se transforme en chemin de terre. Le début monte gentiment. Le chemin est un peu bosselé mais il est bien compacté. Il est emprunté par quelques voitures, camionnettes, motos et mini-bus. Le début n’est pas très agréable car il y a des décharges à droite et à gauche et toutes les odeurs qui vont avec. Plus loin les pentes deviennent plus sérieuses avec des passages à 12%. Ils ne sont pas très longs et se montent en vélo sans problème. Du sommet on a une belle vue sur la banlieue de la ville de Mexico et aussi sur l’impressionnante descente.

La route qui redescend sur l’autre versant est bétonnée ou goudronnée mais la pente est beaucoup plus sérieuse. Le compteur indique 17% mais j’ai constaté qu’il indiquait presque toujours des pentes plus faibles à la descente qu’à la montée. Je pense qu’il fait une moyenne à intervalle de temps fixe. La vitesse étant supérieure dans les descentes il lisse ainsi les passages les plus pentus.

Je fais la pause déjeuner quelques kilomètres après la fin de la descente dans un petit restaurant de rue. Il y a un distributeur de gel antibactérien pour se nettoyer les mains. Je prends un caldo de gallina (autre nom du poulet). C’est une soupe avec du riz, du maïs et du poulet. Comme toujours il faut choisir le morceau de poulet qui sera découpé dans la soupe. Avec la cuisse (pierna) ou le blanc (pechuga) la soupe est à 50 Pesos et avec l’aile (alita) le prix tombe à 40 Pesos. Je prends le blanc parce que j’ai faim et c’est le morceau qui a le plus de viande. La soupe est servie dans un grand bol et je mange sur place. Je précise ceci car le soir à Mexico je devrai emporter mon repas comme tous les autres clients.

Je ne suis plus très loin de Mexico et de l’hôtel. Le parcours en ville est très confortable. Il suit de grande avenue avec une voie réservée aux bus et vélos. Il y a peu de bus alors je suis souvent seul sur la voie. Il y a bien entendu quelques « tricheurs ». Ce sont des motos ou de taxis le plus souvent mais ils sont rares. Sur les autres voies la circulation est assez dense mais elle est fluide.

J’arrive à l’hôtel peu après 14 heures. Je prends le temps d’enregistrer ma trace et de noter les données du parcours avant de me présenter à la réception. J’ai préparé ma réservation pour la montrer à la réceptionniste. Ce n’est pas utile, elle me demande juste si j’ai une réservation et mon nom. Ceci fait elle sort de suite un papier avec le nombre de nuits et le prix. Tout correspond. Je paie et récupère la clé. Elle m’indique un local (débarras) où mon vélo sera plus en sécurité (mas seguro) que dans le garage.

L’hôtel date un peu mais la chambre est très correcte pour le prix. Il y a tout ce dont j’ai besoin. Seul le wifi est un peu capricieux. Quelques fois c’est rapide et à d’autres moments c’est très lent. Ce n’est pas un gros problème car je capte la 4G et je peux connecter mon PC sur le wifi du téléphone en partage de connexion.

Il y a une « farmacia de Guadalajara » en face de l’hôtel. Ce sont des superettes que l’on trouve dans beaucoup de ville au Mexique. Toutes celles où je suis allé ont à l’intérieur une pharmacie. Je vais y faire mes courses le soir. Je poursuis ensuite jusqu’à des restaurant qui sont environ 500 mètres plus loin. J’ai vu sur Google maps qu’il y en avait plusieurs. J’y arrive rapidement et je vois des affiches qui disent « seulement pour emporter » (« solo para llevar » ou « solo para ir ») devant tous les restaurants.

Je fais le tour pour voir ce qu’ils proposent. C’est comme d’habitude des tacos, des tacos arabes (c’est ainsi qu’on appelle les Kebabs au Mexique) des hamburger, tortas etc.. J’évite cette nourriture qui est très souvent très grasse et écœurante. Il y en a un qui propose des « caldo de pollo ». C’est ce que j’ai mangé à midi mais, de tout ce que je vois, c’est le seul plat qui me convient. Le problème est que ce n’est pas le plus facile à emporter. Je demande et on me montre un grand verre avec un couvercle. Il est donc possible d’emporter une soupe et tous ses ingrédients (oignons, deux petits pains, citron, sauce piquante). Je choisis une cuisse cette fois.

Pendant que tout ceci se prépare je parle une peu avec la femme qui fait les tortillas face à la rue. Elle me dit que depuis aujourd’hui aucun restaurant à la ciudad de Mexico (ville de Mexico, il faut préciser car Mexico c’est le pays et Mexico DF l’état ou district de Mexico) n’est autorisé à servir les clients sur place. Ils ne peuvent proposer que des plats à emporter. Je suppose que cela a pour objectif de limiter les regroupements de personnes et la transmission du virus. C’est un confinement léger qui n’impacte pas trop l’économie et ne complique pas trop la vie des gens. Il reste à voir si cela sera efficace et si des mesures plus contraignantes ne seront pas décidées par la suite.

Demain je ferai le tour des magasins de vélo pour acheter un carton de vélo tout en visitant la ville. Le tour passe à proximité du parc de Chapultepec qui serait, avec ses 686 hectares, l’un des plus grands parcs urbains du monde. J’espère qu’il n’est pas fermé. A l’intérieur du parc il y a le musée d’anthropologique, un château, le musée d’art moderne et d’autres mais tout ça c’est fermé à cause du Coronavirus.

J86 - mercredi 01 avril 2020 – Mexico city – recherche de carton et visite

Distance parcourue : 25,06 Km - Moyenne : 10,92 Km/h

Dénivelé montant : 48 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 48 m - Pente descendante Maxi : 3 %

Altitude départ : 2238 m - Altitude arrivée : 2238 m - Altitude Maxi : 2290 m

Heure de réveil : 8h00 - Heure de départ : 12h00 - Heure d'arrivée : 16h40

Hôtel = hotel Universal – Chambre avec un grand lit – douche chaude – wifi – garage abrité et fermé mais le vélo est dans une pièce de service en face de la réception. 260 Pesos la nuit (entre 10 et 13 Euros suivant le change, 10 Euros au cours actuel).

Le voyage en vélo est terminé alors je m’accorde une petite grasse matinée aujourd’hui avec un réveil à 8 heures. Je prends le petit-déjeuner dans la chambre avec des viennoiseries et de fruits. Je passe ensuite pas mal de temps sur Internet à m’informer et en discussions sur WhatsApp. Je vide mes sacoches pour les nettoyer et faire le tri de ce que je dois ramener et de ce qui doit être jeté ou donné. Je remets dans les sacoches arrière tout ce qui doit voyager en soute et dans les sacoches avant ce que j’aurai en bagage à main et ce que mettrai dans le carton de vélo ainsi que les vêtements que je porterai pour le voyage de retour.

Il reste maintenant à trouver un carton de vélo aux bonnes dimensions. J’ai préparé une trace qui passe devant quatre boutiques de vélo (bicicleteria 42, Décathlon, Giant et Trek). Le magasin Trek est celui où nous avons trouvé le carton de Jean-Claude. Il était un peu petit pour son vélo et il a dû le modifier et trouver d’autres cartons pour l’agrandir. Je visiterai les boutiques vélo dans l’ordre indiqué qui correspond à leur position sur le parcours mais si Décathlon vend les mêmes vélos ici qu’en France je pense y trouver un carton qui convient parfaitement pour mon vélo.

Je pars de l’hôtel en vélo vers midi. Au kilomètre 1 ou 2 je traverse un marché. Il y a des étals de vêtements, de fruits, de légumes et des restaurants ambulants. Je suis assez surpris de voir que des gens mangent attablés côte à côte dans les restaurants ambulants. La consigne de ne proposer que des repas à emporter ne doit pas être une règle stricte mais juste une recommandation. L’application ou non de cette consigne semble être laissé à l’appréciation des commerçants. Les restaurants qui sont sur le marché ne sont surement pas en infraction puisqu’il y a des policiers parmi les clients. Il est l’heure de déjeuner et j’ai faim. C’est peut-être prendre un petit risque mais je m’installe à une table entre deux clients. Il n’y a pas une distance d’un mètre entre les convives mais on ne se touche pas. Il y a un distributeur de gel antibactérien sur la table. Je prends un bol de riz et une soupe de bœuf. Le bouillon de la soupe est légèrement piquant mais reste mangeable sans transpirer.

La boutique Bicicleteria 42 est au kilomètre 5 environ. Il y a un carton qui a encore le vélo neuf à l’intérieur devant la boutique. Les vendeurs sont d’accord pour le vider et me le vendre. Je leur demande de le mesurer avant car il me semble petit. Je ne me trompe pas. Il fait 130x70x18 (carton du trajet aller = 140x80x27). Je reviendrai si je ne trouve rien de mieux mais pour l’instant je les remercie et je continue mon tour des boutiques vélo.

Le magasin Décathlon Palanco est à mi-parcours. La piste cyclable que j’emprunte pour y aller suit une voie de chemin de fer. Il n’y a pas de voitures et les trains ne doivent pas être très fréquents car il y a souvent des gens assis sur les rails. Il y a des voies piétonnes en parallèle avec la piste cyclable. Très régulièrement sur le parcours on trouve des endroits pour s’assoir et des appareils pour faire des exercices physiques. Il y a aussi beaucoup de verdure. Lorsque j’arrive devant le magasin Décathlon les grilles sont fermées et une affiche indique : «En raison de la nouvelle recommandation gouvernementale d’éviter des points d’agglomération comme stratégie de prévention de la propagation du COVID-19 nous prenons la décision de fermer temporairement la boutique ».

Le magasin Giant n’est pas très loin et je suis encore une piste cyclable pour y aller. Celle-ci emprunte parfois la voie de bus ou une voie dédiée. Lorsque la piste cyclable est partagée avec les bus le stop pour les bus aux feux de circulation est toujours en arrière de celui des vélos. On commence à faire cela en France mais il semble que nous ne soyons pas pionniers en la matière. Lorsque j’arrive devant la boutique je vois plusieurs cartons sur le trottoir. Je demande au vendeur qui est seul dans la boutique à ce moment-là. Il me dit que les cartons sont occupés. J’ai bien vu qu’ils étaient encore fermés avec les vélos neufs à l’intérieur. Je n’insiste pas avec ce vendeur mais je reste devant la boutique. Je fais des photos des cartons et j’envoie quelques messages pour montrer que je veux vraiment un carton. Je demande à une autre personne qui doit être un mécanicien vélo mais pour l’instant il consulte son téléphone. Il a l’air plus conciliant que son collègue. Comme lui il me dit que les cartons sont occupés mais qu’ils seront libres samedi. Je lui dis que j’ai besoin d’un carton pour demain (petit mensonge c’est seulement pour vendredi). Il demande à ces collègues qui doivent être d’accord car l’un d’entre eux vient ouvrir un carton et en extraire le vélo. Je suis peut-être arrivé à l’heure de la pause à un moment où personne n’avait envie d’aller ouvrir un carton et ensuite rentrer le vélo qu’il contenait dans le magasin. Je n’ai pas mesuré le carton mais je pense qu’il est aux bonnes dimensions à quelques centimètres près. Il n’y a que la largeur qui est moindre avec environ 20 cm. Cela ne devrait pas avoir d’autres conséquences qu’un carton un peu bombé en face du porte bagage arrière. Ils me cèdent le carton vide pour 100 pesos (environ 4 Euros au cours actuel). C’est le prix que le magasin Trek a demandé à Jean-Claude pour son carton. Je replie les rabats à l’intérieur du carton et je le roule. Le premier vendeur qui refusait catégoriquement de me céder un carton doit avoir de regrets car il vient avec un rouleau de ficelle et m’en donne deux bons mètres pour que je saucissonne le carton afin qu’il reste enroulé. C’est parfait car j’aurai besoin de ficelle à l’aéroport pour attacher au cadre les pièces démontés afin qu’elles ne se perdent pas si le carton est déchiré pendant la manutention. C’est presque toujours le cas alors il est préférable d’anticiper un peu pour éviter les problèmes. J’attache le carton enroulé sur le porte bagage et je continue ma route en direction du musée d’anthropologie et du parc Chapultepec. Je sais que les musées sont fermés mais il est possible que le parc soit ouvert.

Il y a beaucoup d’arbres et d’espaces verts dans le coin et les pistes cyclables sont ombragées et agréables. Il y a très peu de voitures. Comme prévu le musée d’anthropologie est fermé ainsi que presque tous les commerces qui sont installés dans un parc en face de l’entrée et qui vivent grâce aux visiteurs du musée.

Les entrées du parc Chapultepec sont de l’autre côté de l’avenue et elles sont fermées. Je traverse quand même pour lire l’affiche qui est apposée sur la grille. C’est la même que celle qui est sur les grilles fermées des sites archéologiques. J’ai déjà visité le musée d’anthropologie en 2016 et je n’y serai peut-être pas retourné une deuxième fois même s’il avait été ouvert. Par contre je n’ai pas visité le parc Chapultepec qui mérite pourtant une visite d’après ce que je lis. Le vélo est probablement le moyen de transport le plus adapté pour visiter ce parc qui est très grand. C’est dommage mais c’est ainsi et cette fermeture est probablement nécessaire pour tenter de ralentir la propagation du virus.

Parc de Chapultepec Mexico

http://lapetitevalisedaurelie.com/fr/a-la-decouverte-de-mexico-city-3-chapultepec-mexique/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapultepec

Puisqu’il n’y a rien à visiter je rentre tranquillement et lentement à l’hôtel pour profiter des pistes cyclables parallèles à des voies de circulation avec un trafic très réduit pour une ville comme Mexico.

Le soir je vais faire mes courses dans un hypermarché qui est à environ un kilomètre de l’hôtel. Une affiche dit qu’il n’est plus possible de prendre de repas sur place mais que tous les autres services fonctionnent normalement. Les vendeurs portent des masques et il y a des distributeurs de gel antibactérien à l’entrée du magasin. Les clients n’ont pas l’air stressés et très peu portent un masque.

Demain je visiterai une deuxième fois le centre historique en vélo. Ce sera mon dernier jour complet au Mexique.

J87 - jeudi 02 avril 2020 – Visite centre Mexico

Distance parcourue : 15,48 Km - Moyenne : 8,77 Km/h

Dénivelé montant : 30 m - Pente montante Maxi : 2 %

Dénivelé descendant : 30 m - Pente descendante Maxi : 2 %

Altitude départ : 2238 m - Altitude arrivée : 2238 m - Altitude Maxi : 2264 m

Heure de réveil : 9h00 - Heure de départ : 13h15 - Heure d'arrivée : 18h00

Hôtel = hotel Universal – Chambre avec un grand lit – douche chaude – wifi – garage abrité et fermé mais le vélo est dans une pièce de service en face de la réception. 260 Pesos la nuit (entre 10 et 13 Euros suivant le change, 10 Euros au cours actuel).

Encore une longue nuit avec un réveil à 9 heures ce matin. J’ai acheté le nécessaire pour le petit-déjeuner hier soir et je le prends dans la chambre. Je passe encore plus de temps qu’hier sur Internet et les messages. Je charge aussi « l’attestation de déplacement dérogatoire » sur mon téléphone et sur une clé USB. Je fais de même avec ma réservation de train bien que la version numérique suffise. J’ai prévu de visiter le centre historique de Mexico aujourd’hui et je pense qu’il y aura des boutiques pour imprimer les documents sur mon chemin.

Je quitte l’hôtel vers 13h15 et je suis d’abord les indications de Google Maps pour passer devant des cybercafés (certains proposent des services d’impression). Les deux premiers que Google indique n’existent pas (ou sont mal placés sur la carte). J’abandonne Google car l’application consomme des données mobiles et il ne me reste qu’un peu plus de 300 Mo sur les 3,5 Go que j’avais le 15 mars. Le wifi de l’hôtel ne fonctionne pratiquement pas (pas d’Internet le plus souvent) et j’utilise mon téléphone avec partage de connexion comme point d’accès Internet. Il est donc inutile que je consomme des données avec une application qui me fait juste perdre du temps. Je décide donc d’aller directement vers le centre-ville et de demander aux commerçants lorsque je serai sur place.

L’hôtel n’est pas loin du centre (environ 2,5 kilomètres) et j’y arrive rapidement. Il y a peu de monde et beaucoup de commerces sont fermés. Je demande à une papeterie. Le commerçant me dit qu’il y a une boutique qui fait les impressions de documents pas loin mais elle est fermée. Je continue ma visite au hasard et je passe dans une rue avec beaucoup de magasins qui vendent des imprimantes grand public ou professionnelles et les consommables et pièces qui vont avec. Je m’arrête devant l’une d’elles pour demander. Bien entendu ils ne font pas d’impression de documents mais ils me disent qu’il y a une boutique d’impression à « la esquina » (le coin) en me montrant la direction. C’est donc juste à l’intersection de la prochaine rue à gauche. C’est à une trentaine de mètres. La boutique n’est pas exactement à l’intersection mais une dizaine de mètres plus loin. Il y en a d’ailleurs une de chaque côté de la rue et elles sont ouvertes toutes les deux. Le hasard, pour une fois plus surement que Google, m’a conduit au bon endroit. Pour imprimer c’est très simple. Il suffit d’envoyer les documents à imprimer à une adresse mail qui est affichée au guichet et de dire combien on souhaite de copies pour chaque document. Je fais faire dix copies de l’attestation de déplacement dérogatoire (4 devraient me suffire) et une de la réservation de train (par sécurité mais normalement inutile). Les 11 feuilles A4 imprimées me coûtent 27 Pesos (environ 1,10 Euros au cours actuel).

Sur le chemin j’ai encore vu des gens qui mangeaient à table dans des restaurants ambulants. Au centre-ville tous les commerces qui vendent de la nourriture ont une affiche « solo para llevar » (seulement pour emporter). J’achète une cuisse de poulet avec des pommes de terre pour 35 Pesos et je pars en direction du Zocalo (place centrale). La place est barricadée et interdite. Je ne sais pas si c’est à cause du virus où des nombreux groupes qui campent ou font la grève de la faim devant le palais national.

Il y a beaucoup de gens assis sur les marches ou les murettes. Comme eux je m’installe confortablement assis sur une murette et je commence mon repas. Il y a un jeune homme assis à environ un mètre de moi. Il ne tarde pas à engager la conversation. Il n’est pas mexicain mais colombien. Il est venu ici un mois pour visiter et se retrouve maintenant bloqué au Mexique. Son vol de retour est annulé et il n’en trouve pas d’autres. Il a essayé avec le Panama car c’est un pays frontalier avec la Colombie. Il n’est cependant pas possible de passer d’un pays à l’autre par voie terrestre (c’est la jungle du Darien) mais il y a des bateaux qui font la liaison. Il n’y a pas de vol pour le Panama, ni pour le Costa Rica. Il garde un petit espoir avec le Nicaragua mais il faut ensuite pouvoir franchir les frontières terrestres. Il se prépare à passer un mois de plus au Mexique à Guadalajara ou dans des petites villes autour. Il semble surpris qu’il y ait encore des vols du Mexique vers la France et pourtant il reste encore au moins 3 vols Air France par semaine et autant de vols Aeromexico. C’est un peu difficile à comprendre mais il n’y a pas de problème pour voyager entre Paris et Mexico alors que c’est très difficile entre Paris et Lyon. En prévision du prolongement de son séjour au Mexique il me propose de m’acheter mon vélo. Ce serait une charge de moins pour mes déplacements entre Roissy Charles de Gaule et Villefranche sur Saône mais je ne suis pas prêt pour me séparer aussi brutalement de mon fidèle destrier. Nous nous séparons en nous frappant les poings (habitude locale ou cause virus, je ne sais pas mais c’est bien ainsi) et en nous souhaitant mutuellement bon voyage.

Je tourne encore un peu dans le centre mais je ne tarde pas à prendre la direction de l’hôtel car le ciel est maintenant un peu menaçant et le vent s’est levé. J’achète mon repas du soir en chemin de façon à ne pas avoir à ressortir ce soir. Comme hier soir il y a de l’orage, tonnerre et quelques gouttes, vers 21 heures.

Demain je ferai le parcours d’environ 7 kilomètres entre l’hôtel et l’aéroport en vélo. Il y a 8 heures de décalage horaire entre la France et le Mexique depuis que la France est passée en heure d’été. Le Mexique change aussi d’heure mais une semaine plus tard. Cette année ce sera dans la nuit du 4 au 5 avril. Le décalage horaire de 8 heures avec la France n’aura donc duré qu’une semaine. Il repassera à 7 heures à partir de 5 avril. Comme je pars le 3 avril avec un décalage de 8 heures le vol Mexico Paris décollera à 18h40 au lieu de 19h40. Je vais essayer d’arriver à l’aéroport entre midi et 13 heures de façon à avoir du temps pour emballer le vélo, me changer etc..

J88 - vendredi 03 avril 2020 – Mexico hôtel Universal – Mexico aéroport 

Distance parcourue : 10,15 Km - Moyenne : 11,16 Km/h

Dénivelé montant : 16 m - Pente montante Maxi : 2 % (5% sur un enjambeur)

Dénivelé descendant : 27 m - Pente descendante Maxi : 2 % (5% sur un enjambeur)

Altitude départ : 2238 m - Altitude arrivée : 2227 m - Altitude Maxi : 2245 m

Heure de réveil : 8h00 - Heure de départ : 11h15 - Heure d'arrivée : 12h30

Réveil à 8 heures ce matin après une bonne dernière nuit. Comme les jours précédents je prends le petit-déjeuner dans la chambre avec des fruits et viennoiseries achetés la veille et je passe un peu de temps à lire les informations sur Internet et à écrire quelques messages.

Je vérifie ensuite l’organisation de mes sacoches et du sac à dos qui me servira de bagage cabine. Après la douche je descends mes bagages au rez de chaussée et je les dépose devant le local où se trouve mon vélo. Ce local est fermé à clé en permanence mais la réceptionniste m’a expliqué comment l’ouvrir. C’est très simple, la fenêtre coulissante qui se trouve à gauche de la porte n’est jamais verrouillée. Il suffit de l’ouvrir et de passer la main pour ouvrir la porte de l’intérieur.

Je sors ensuite le vélo et j’installe les sacoches. Aujourd’hui les sacoches arrière sont surmontées par le carton enroulé et la sacoche de guidon est vide. Je quitte l’hôtel à 11h15 ce qui me laisse une marge très confortable pour emballer le vélo et les sacoches à l’aéroport.

Le carton ne pèse que trois ou quatre kilogrammes et cela ne se ressent pas à la conduite du vélo. Par inattention je quitte la trace que j’avais préparée. Je pourrais revenir un demi-kilomètre en arrière et me remettre sur la trace mais la carte montre un autre passage qui traverse une très grosse voie de circulation un peu plus loin. Je peux rejoindre ce passage sans revenir en arrière. J’y arrive rapidement mais c’est un passage souterrain où les voitures s’engouffrent à grande vitesse et il ne m’inspire pas beaucoup. Il y a un virage à 180 degrés en souterrain et je suppose que ce n’est pas éclairé. J’ai du temps devant moi et je pars en direction opposée à l’aéroport en suivant la grande voie par une allée parallèle tranquille pour voir si le passage qu’empruntait la trace préparée est moins dangereux.

Il n’est pas loin mais Open Runner réserve parfois des surprises aux cyclistes qui ont un gros chargement. Ce passage n’est pas dangereux mais c’est une passerelle pour piétons avec des escaliers équivalents à 3 ou 4 étages. Il est totalement infranchissable avec un vélo chargé. La carte Google montre un autre passage un peu plus loin. Je continue et c’est beaucoup mieux ici. Le voie à droite de la route principale que j’emprunte n’est pas franchissable en voiture car il y a des bornes qui leurs interdisent le passage. Par contre c’est très facile en vélo et absolument sans danger. Ces petits détours auront ajouté 3 kilomètres au parcours (presque 50%) mais j’arrive à l’aéroport sans avoir emprunté de route à risque pour les vélos.

Le niveau des départs est au premier étage mais nous sommes venus ici avec Jean-Claude et je sais qu’il y a des ascenseurs. Je reste donc au niveau arrivée pour éviter une montée (très petite économie de dénivelé montant) et j’utilise l’ascenseur pour monter au niveau départ. L’aéroport et quasi désert et je m’offre une petite balade en vélo dans l’allée intérieure pour rejoindre les guichets d’enregistrement Air France. Je ressors ensuite pour trouver un coin tranquille pour emballer mon matériel. Ce n’est pas difficile car il n’y a que le balayeur et de temps en temps une ou deux personnes qui sortent pour fumer. Le carton est rapidement remis en forme et le démontage des quelques éléments qui doivent l’être pour que le vélo entre dans le carton se fait sans difficulté. Les dimensions du carton sont parfaites en longueur et épaisseur. Il manque deux ou trois centimètres en hauteur parce que je n’ai pas coupé le pivot de ma fourche avant. Cela fait juste une bosse à cet endroit mais le carton ferme bien. Je renforce bien le carton avec du scotch sur le bas et sur les trois quart de la hauteur mais je ne ferme le haut que sommairement car s’il y a un contrôle de sécurité il faudra l’ouvrir. Je garde un rouleau de scotch dans mon bagage cabine pour terminer l’emballage après l’enregistrement. Le contenu des sacoches est le même que pour le vol aller et elles se logent sans problème dans le même sac que j’ai transporté dans mes sacoches pendant tout le voyage.

Je pèse les deux bagages sur une banderoleuse. Le vélo fait 23,8 Kg et le sac des sacoches 20 Kg. Il va s’alourdir d’un bon kilo lorsque j’aurai ajouté les sandales et les vêtements de vélo que j’ai sur moi. Il n’y a pas de chariot à l’aéroport de Mexico alors je traine mes bagages jusque devant les guichets d’enregistrement Air France. Il est encore tôt et il n’y a personne, ni client ni personnel d’enregistrement. Je les abandonne là le temps d’aller aux toilettes pour changer de tenue. J’ai prévu mon déjeuner et je mange en attendant que l’enregistrement ouvre. Le timing est parfait car il commence avant que j’ai terminé. Il n’y a qu’une dizaine de personnes et je n’attends pas longtemps. Le système informatique de Air France a un problème et je dois montrer les preuves de paiements des bagages (sacoches et vélo). Le vélo fait 24 Kg sur le tapis mais cela ne pose pas de problème. Je pensais devoir emmener le vélo aux bagages encombrants mais ce n’est pas le cas. Il reste derrière les guichets d’enregistrement. Je signale qu’il n’est pas fermé correctement sur le haut en montrant mon rouleau de scotch. Cela ne pose pas de problème à l’agent qui s’occupe de l’enregistrement. Il m’invite à passer sur le tapis de pesage pour terminer l’emballage de l’autre côté. Je n’ai plus le souci du poids et je ne ménage pas le scotch. Le carton devrait arriver en bon état et c’est souhaitable car je dois le transférer plusieurs fois après l’arrivée à Paris. J’ai tenté une nouvelle fois de faire prendre en charge les bagages enregistrés par Air France jusque chez moi mais ce n’est pas possible. Je le savais puisque j’ai déjà posé cette question le 25 mars lorsque je suis venu ici pour faire changer la date de mon vol initial qui a été annulé.

Il n’y a aucun siège et les toilettes sont plus que limite dans la zone d’enregistrement. Je me dirige donc vers le contrôle de sécurité pour passer dans la zone d’embarquement. Avant de passer au contrôle de sécurité il faut remplir un questionnaire de santé qui porte uniquement sur les symptômes du Coronavirus. Le numéro du siège, le numéro de téléphone en France et une adresse mail doivent être renseignés. Un agent vérifie tout cela et prend la température avec un thermomètre frontale sans contact avant le contrôle de sécurité. Ma température est de 36°C et je n’ai pas de problème. Les voyageurs sont rares et ce n’est pas le stress habituel au contrôle d sécurité. La porte 33 d’où part le vol Air France est un peu loin mais cela fait un peu de marche. Les boutiques hors taxes et autres restaurants et bars sont ouverts mais comme les voyageurs sont rares les clients le sont aussi.

Dans la salle d’embarquement il y a de bons sièges, des toilettes propres et des bornes avec prises USB pour recharger les appareils portables. C’est beaucoup mieux ici. Je m’installe en face d’un couple qui termine des vacances de trois semaines au Mexique. Ils ont quitté la France deux jours avant le confinement. Leur vol de retour initial a été annulé et remboursé car c’était un vol qui transitait par les USA. Ils ont donc acheté un vol de retour avec Air France. Il reste aussi Aeromexico qui assure trois vols directs par semaine entre Paris et Mexico. British Airways assurent aussi la liaison Paris Cancun via Londres.

La salle d’embarquement n’est pas bondée et il commence tôt. Le personnel de bord contrôle que chaque passager est installé au siège qui lui a été attribué. Ce n’est pas habituel mais lorsque tous les passagers sont installés je comprends pourquoi ils font cela. Les groupes et les familles sont installés sur des sièges côte à côte. Les voyageurs solitaires sont installés de tel sorte que deux sièges les séparent de leur voisin. Les « solos » qui sont installés dans la rangée centrale qui compte quatre sièges contigus sont installés coté couloir avec les deux sièges centraux vides. Je pense qu’aucun, et surtout pas moi, ne se plaindra de ces dispositions. Elles ont bien entendu été mises en place pour éviter que des inconnus se contaminent mais accessoirement cela apporte un grand confort supplémentaire.

Le questionnaire de santé sera peut-être utilisé pour tracer les gens qui auraient été à une ou deux rangées près de futurs malades et ils pourraient être prévenus par téléphone ou par mail. En Chine ou dans d’autres pays d’Asie cela est courant et automatisé. Je ne pense pas que l’on sache ni veuille (liberté individuel) faire ce genre de choses en France mais si c’est le cas il est en effet très important que chacun soit installé sur le siège qui lui a été attribué

Le vol décolle avec un peu d’avance. Il fait encore jour sur Mexico et le survol de la ville est intéressant ainsi que le coucher de soleil un peu plus tard. Sinon tout se passe comme d’habitude sauf que les consignes sont de ne se déplacer que par nécessité. C’est donc uniquement pour aller aux toilettes.

 

J89 - samedi 04 avril 2020 – Mexico (avion) – Paris et Paris – domicile (Taxi, train, voiture)

Le vol se déroule sans problème mais le service, qui était très bien sur le vol aller Paris – Panama, est très léger. Le dîner servit environ une heure trente après le décollage est bon mais léger. Le petit-déjeuner servit environ 1 heure trente avant l’atterrissage est franchement minimal. Entre les deux il nous est juste proposé un verre d’eau. Je ne sais pas si c’est toujours ainsi sur les vols de nuits Air France ou si le Coronavirus est responsable de ce service minimal.

Nous arrivons à l’heure à Roissy CDG. Le passage à l’immigration est rapide car il n’y a que les passagers de l’avion Mexico Paris dans la file. L’attente pour les bagages est d’une quinzaine de minutes mais tout arrive en bon état apparent. Il n’y a personne aux douanes et donc pas du tout de file d’attente. Les taxis attendent les rares clients à la sortie. Je retire rapidement un peu d’argent à un distributeur et je monte dans celui qui est le premier dans la file d’attente. Le prix de la course est fixe à 53 Euros.

Nous arrivons à la gare de Bercy 40 minutes avant l’heure à laquelle le TER pour Villefranche sur Saône doit partir. Le chauffeur de taxi porte mon bagage jusqu’à la porte de la gare. La porte est fermée et une affiche indique que les trains partent maintenant de la gare de Lyon. Le taxi me propose de m’y emmener gratuitement (c’est à deux kilomètres). Nous remettons les bagages dans le taxi et en route pour la gare de Lyon. Le parking est payant au-delà de 5 minutes et le taxi se contente de déposer mon vélo devant la porte. Il n’y a pas un seul agent SNCF dans la gare et le TER pour Villefranche n’est pas affiché sur le panneau des départs. En changeant de Hall je trouve un agent SNCF qui me confirme que le TER pour Villefranche ne circule pas aujourd’hui. Il me dit que je peux me faire embourser sur le site Oui SNCF. Il y a un TGV Inoui qui dessert Le Creuzot – Macon Loche – Lyon Part Dieu et Lyon Perrache. Il part à 15h55. L’agent se renseigne auprès du contrôleur du train pour savoir s’il accepte le vélo pendant que je vais chercher vélo et bagage sacoches qui sont restés à l’entrée de la gare. Lorsque je suis de retour il me confirme que je peux mettre le vélo dans le train. Sur les conseils de Jean-Pierre je prends un billet Paris – Macon Loche. De l’avis de Jean-Pierre qui connait cette gare ce sera plus facile pour moi avec deux gros bagages qu’à Lyon. Il y a très peu de monde dans le train et je laisse le vélo dans le couloir de la voiture où je suis installé.

Le train arrive à 17h32 à Macon Loche comme prévu. L’arrêt n’est pas long mais j’avais mis mes bagages devant la sortie avant que le train n’arrive en gare. J’ai donc largement le temps de les sortir avant que le train ne reparte. Le quai est au niveau de la gare mais il en est assez loin et à peine le train reparti un message annonce que la gare ferme dans 5 minutes. Lorsque je reviens après avoir sorti le vélo un nouveau message annonce « fermeture de la gare dans 3 minutes ». Je sors ensuite le deuxième bagage à l’extérieur et je ne vois personne fermer la gare. Le verrouillage des portes se fait peut-être à distance mais c’est peu probable car sans contrôle visuel des gens pourraient se trouver fermés à l’intérieur. Il est plus probable que ce soit un message automatique et que la personne qui doit fermer les portes avait quelque chose à terminer avant de s’occuper de fermer la gare. Jean-Pierre attend à proximité car le stationnement sur le parking de la gare n’est gratuit que 15 minutes. Il arrive rapidement après mon appel. Nous chargeons les bagages et il me ramène à Villefranche. Puisque nous nous sommes déjà côtoyés dans la voiture nous prolongeons nos discussions dans la maison en gardant les distances réglementaires entre nous. Claude a préparé le repas du soir et c’est avec plaisir que je prends chez eux mon premier et excellent repas sur le sol français.

Merci Claude et Jean-Pierre pour le gardiennage de la voiture, la recharge de la batterie, le taxi, le repas et le bon accueil.

Je prends ensuite le volant pour faire les 60 derniers kilomètres qui me séparent encore de mon domicile où j’arrive environ une heure plus tard. La maison qui était sous la surveillance étroite de mes voisins Anne Marie et Paul Massard est en parfait état. Les panneaux solaires ont bien joué leur rôle. La maison est chaude (22°C) et le ballon d’eau chaude sanitaire est à 65 °C. Actuellement il est prudent de prendre des précautions avec le Coronavirus. Après avoir déchargé la voiture je mets donc tous les vêtements que j’ai portés pendant ce voyage de retour au lave-linge et je prends une douche bien chaude avant de toucher quoi que ce soit dans la maison.

Voilà, le voyage est terminé et le confinement commence. Il va falloir que je m’adapte rapidement aux gestes et précautions qui ont déjà été bien intégrés par ceux qui vivent cette situation depuis presque trois semaines. J’ai beaucoup de choses à faire dans la maison et je ne vais donc sortir que pour acheter le nécessaire pour me nourrir. Les autres achats attendront des jours meilleurs.

 

Bilan Mexique

 Vélo

1 832,26 kilomètres – 21 533 mètres de dénivelé montant – 20 236 mètres de dénivelé descendant

Argent

Nombre de nuits au Mexique = 37

Dépenses totales = 19 956 Pesos (850,00 Euros)

Dépenses autres que nourriture et logement = 2 308,50 Pesos (98,33 Euros)

Dépenses nourritures et logement seules = 17 647,50 Pesos (751,68 Euros)

Dépenses totales moyennes par jour = 539,35 Pesos (22,97 Euros)

Dépenses moyennes nourriture et logement par jour = 476,96 Pesos (20,76 Euros)

Commentaires

  • Gilles
    • 1. Gilles Le 05/04/2020
    Merci de nous avoir fait partager cette aventure
    l' Amérique centrale a t'elle été plus inintéressante que l'Asie ??
  • Massard
    • 2. Massard Le 03/04/2020
    Bon retour .Paris Villefranche sera le plus difficile. A demain
  • Michel
    • 3. Michel Le 31/03/2020
    Bon courage pour la dernière étape avant Mexico et le retour

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