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Mexique (5)

J78 - mardi 24 mars 2020 - Cholula – Amecameca

Distance parcourue : 68,88 Km - Moyenne : 9,67 Km/h

Dénivelé montant : 1530 m - Pente montante Maxi : 9 % (court passage à 13%)

Dénivelé descendant : 1206 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 2156 m - Altitude arrivée : 2480 m - Altitude Maxi : 3687 m

Heure de réveil : 6h45 - Heure de départ : 8h00 - Heure d'arrivée : 17h30

Hôtel = hotel San Carlos – Chambre 2 lits sans télévision – Douche chaude – wifi – vélo dans pièce fermée – 260 Pesos (13 Euros) pour deux personnes. Pour une chambre avec télé c’est 320 Pesos.

Le parcours du jour est long avec beaucoup de dénivelé si nous le faisons au complet. A défaut de savoir ce qu’est et combien coûte l’hébergement qui se trouve 6 kilomètres avant le col nous avons prévu de partir suffisamment tôt pour boucler le parcours complet entre Cholula et Amecameca. Nous nous réveillons vers 6h45 et prenons la route à 8 heures après un petit-déjeuner fruits et légumes dans la chambre. Nous faisons une pause, café et biscuits, dans un Oxxo au kilomètre 2 environ avant de quitter Cholula.

Les 15 premiers kilomètres sont presque plats et ensuite les pentes ne sont pas trop méchantes et la route est goudronnée. Sur tout le parcours de Cholula jusqu’à Amecameca il y des très belles vues sur le Popocatépetl et la montagne Iztaccihuatl (appelée souvent au Mexique « la mujer dormida » (la femme qui dort). Ceci vient d’une légende Aztèque. Pour en savoir plus https://fr.wikipedia.org/wiki/Iztacc%C3%ADhuatl

Nous faisons la pause déjeuner au dernier village avant le col. Il est au kilomètre 25 environ et pour manger il faut faire un détour jusqu’au centre-ville (place centrale entre l’église et mairie). Nous trouvons ici des petits restaurants ambulants. L’un d’eux nous propose une « milanaisa de pollo » (filet de poulet pané) avec des frites et un petit pain pour 40 pesos l’assiette. C’est correct et nous déjeunons avec ce plat. Une femme à coté vend du « Pulqué ». C’est une boisson non alcoolisée faite avec l’agave qui sert aussi à faire le Mezcal qui est lui fermenté et alcoolisé. C’est le canadien que nous avons rencontré à Puebla qui nous a fait connaître le Pulqué. C’est une boisson qui a un goût un peu fermenté et qui est ici affublée de beaucoup de vertus dont celle d’être un probiotique. Le canadien nous avait dit que cette boisson coûtait 10 pesos le litre et la vendeuse nous en demande 20. Elle me fait d’abord goûter un verre gratuit et ensuite remplit ma gourde de 0,6 litre pour le prix de 10 pesos. Jean-Claude n’aime pas de cette boisson.

Nous reprenons la route vers midi et le goudron s’arrête au kilomètre 28 environ. Les seize derniers kilomètres qu’il reste à parcourir le seront sur un mauvais chemin sableux où je pousse le vélo plus souvent que je pédale. Jean-Claude est plus souvent sur le vélo que moi et c’est peut-être l’inverse pour lui mais la vitesse moyenne n’est pas très différente.

Jean-Claude arrive avant moi à l’hébergement qui est 6 kilomètres avant le Paso de Cortès (col à 3687 mètres d’altitude). Lorsque j’arrive il a déjà discuté du prix avec le gérant des lieux. Il lui a d’abord annoncé un prix de 1200 Pesos (60 Euros) la nuit petit-déjeuner inclus. Après discussion ce prix est tombé à 700 Pesos (35 Euros) sans petit-déjeuner. Ceci reste cher pour un hébergement que nous n’avons pas vu mais qui est probablement sans eau chaude et sans électricité puisqu’il n’y a aucune ligne électrique ici. Il n’y a pas de wifi ono plus et on ne capte pas de réseau mobile. De plus nous serons totalement dépendants de cet établissement pour les repas et il est peu probable qu’ils modèrent leurs prix. Il est alors 14h45 et nous décidons de passer le col et de descendre jusqu’à Amecameca comme c’était prévu au départ.

Le premier kilomètre après l’hébergement est pentu et le chemin est en très mauvais état. C’est mieux ensuite avec des pentes à 3 ou 4% et moins de sable. Toute cette fin de parcours peut se faire sur le vélo sans problème. Il faut juste prendre un peu de vitesse avant les paquets de sable et les passer en force pour ne pas s’enliser.

Il y a deux policiers au Paso De Cortès qui surveillent la maison du parc nationale. Elle est fermée et entourée de bandes plastiques et interdite pour cause de Coronavirus. Ceci parait surprenant mais il y a probablement beaucoup de gens qui viennent ici et le Mexique semble avoir fait le choix d’interdire ou au moins de limiter tous les rassemblements non indispensables dans les espaces clos. Les marchés et autres commerces ne sont pas concernés pour l’instant. C’est sans doute une mesure adaptée pour ce pays où un confinement comme en France parait difficile à mettre en place. Il n’y a pas ici de protection sociale comme en France et nombre de gens vivent au jour le jour. S’ils ne peuvent pas travailler ils ne mangeront pas. Il y a aussi tous les très nombreux vendeurs ambulants dont l’activité permet aux gens de se nourrir qu’il semble difficile des remplacer. Il y a aussi beaucoup de mendiants (aveugles, infirmes etc..) qui ne survivent qu’avec la générosité des passants. Un confinement les protègerait peut-être du Cornavirus mais les condamnerait à mourir de faim.

Nous passons un petit moment au col avant de commencer la descente sur Amecameca. La route côté Amecameca est goudronnée jusqu’au Paso De Cortès. La descente est très belle et toute en virages. Les virages sont relevés comme il faut et on peut les passer avec une bonne vitesse sans problème. Le revêtement est excellent sur toute la descente.

Nous arrivons à Amecameca vers 17h15 et traversons la ville jusqu’au centre. Il y a un hôtel « hotel San Carlos » sur la place centrale. Il propose des chambres à deux lits à 260 pesos sans télé et à 320 avec télé. Nous n’avons pas besoin de télé et nous prenons une chambre à 260 Pesos (13 Euros).

Le parcours prévu pour demain jusqu’à Tehotihuacan fait environ 85 kilomètres. Il est un peu montant sur les dix premiers kilomètres et descendant sur les dix kilomètres suivants. Le reste est légèrement montant mais avec peu de dénivelé et sans difficulté. Nous avons encore trois jours d’avance et il est possible que nous restions une nuit de plus à Amecameca ou que nous coupions en deux le parcours de demain.

J79 - mercredi 25 mars 2020 - Amecameca – Mexico city

Distance parcourue : 58,21 Km - Moyenne : 16,02 Km/h

Dénivelé montant : 195 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 432 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 2480 m - Altitude arrivée : 2243 m - Altitude Maxi : 2532 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 11h00 - Heure d'arrivée : 15h30

Hôtel = hotel Andrade – très grande chambre avec deux grands lits – douche chaude – wifi (ne fonctionne pas dans la chambre) – vélo dans pièce fermé à clé – 403 Pesos la nuit pour deux personne (prix spécial promo booking, prix normal = 1200 Pesos).

Jean-Claude parlait d’anticiper son retour depuis longtemps et hier soir, après un appel à l’ambassade de France, il a décidé de faire un crochet par l’aéroport de Mexico pour fixer une date de retour au plus tôt. Il me demande ce matin si je veux l’accompagner. Ce n’est pas un problème pour moi car je suis encore en avance de trois jours sur le programme et ce sera l’occasion de voir les gens de l’ambassade de France qui disent être présents depuis deux semaines au départ de tous les vols Air France. De plus je pourrais peut-être avoir une date de retour plus vite qu’en attendant qu’Air France fasse le nécessaire pour m’en trouver une sur un autre vol.

Je réserve donc une chambre avec deux lits via Booking dans un hôtel à un prix convenable et pas trop loin de l’aéroport. Jean-Claude réserve lui une chambre à un lit pour les trois nuits suivantes dans le même hôtel car il pense rentrer le 29 mars. Je préfère terminer les visites prévues autour de Mexico et demain je prendrai la direction de Teotihuacan. Je me contente donc d’annuler les réservations d’hôtels faites précédemment à Mexico et je verrai plus tard pour en faire une autre en fonction de la date de mon vol de retour. Circuler dans une grande ville comme Mexico n’est pas très simple sans trace. J’en fais donc rapidement une pour aujourd’hui jusqu’à l’hôtel réservé et une autre pour le trajet de demain de l’hôtel jusqu’à Teotihuacan.

Tout ceci prend du temps en préparation et en discussion et nous ne quittons l’hôtel qu’à 11 heures. Heureusement le parcours n’est pas difficile ni long mais il est surtout en ville et avec les feux et les bouchons il ne faut pas espérer faire une très bonne moyenne.

Le début du parcours est un peu montant sur environ 7 kilomètres. Ensuite il descend sur deux ou trois kilomètres et il est assez plat sur le reste du trajet qui se passe surtout en ville. Il y a de portions de parcours en ville où nous roulons à bonne allure sans feu ni encombrement et d’autres qui sont très embouteillées. Dans l’ensemble c’est correct et nous arrivons à l’hôtel vers 15h30 après une rapide pause déjeuner environ 10 kilomètres avant d’arriver à l’hôtel.

J’ai une petite mauvaise surprise à l’hôtel. J’ai payé Booking via Paypal lors de la réservation ce matin. J’en ai les preuves sur mon téléphone (message, compte Paypal et application Booking) mais le réceptionniste vérifie et dit que booking n’a pas transféré le paiement à l’hôtel. Il n’y pas d’autre solution que de payer à nouveau. Je le fais par carte bancaire afin d’avoir une preuve pour réclamer le remboursement à Booking plus tard et faire une réclamation à Paypal ensuite si cela ne se fait pas. Je fais la réclamation à Booking en arrivant dans la chambre. Je n’ai pas encore de réponse mais je relancerai Booking dans quelques jours si nécessaire.

PS.: Booking a réagi rapidement en me demandant comme justificatif du deuxième paiement une copie du relevé bancaire ou une copie d'écran du relevé en ligne où figure le paiement par carte. Je leur ai envoyé une copie d'écran du relevé bancaire en ligne ainsi que les détails du deuxième paiement. J'ai été remboursé via Paypal (moyen utilisé pour le premier paiement à Booking) environ une semaine plus tard. Les conclusions à tirer de cette petite petite mésaventure est que dans ce cas il faut privilégier le paiement par carte pour avoir un justificatif à fournir. Pour une aussi petite somme (environ 15 Euros) ce n'est pas le moyen de paiement à privilégier si aucun justificatif n'est nécessaire car les banques ont souvent un minimum pour les frais bancaires. ING facture des frais bancaires de 2% avec un minimum de 0,50 Euro. Pour ce paiement les frais bancaires passent donc de 2% à 3,33% mais cela ne fait que 0,20 Euro de différence. Si le paiement par carte n'est pas possible, cas de certains hôtels qui n'accepent que les espèces, il faut alors demander une facture. Beaucoup d'hôtels au Mexique envoient la facture par mail et pas immédiatement. Il existe donc toujours le risque qu'ils ne l'envoient pas et de se retrouver sans justificatif.

Après une douche rapide nous prenons un taxi pour l’aéroport. Le taxi coûte 250 Pesos. Je voulais prendre le métro mais Jean-Claude trouve que c’est trop risqué par rapport au Coronavirus. Peut-être, mais l’aéroport n’est pas sans risque non plus aux heures d’enregistrement des bagages.

Il y a bien deux personnes de l’ambassade devant les files d’enregistrement. Ils viennent ici tous les jours depuis deux semaines pour s’assurer que les avions partent avec le maximum de passagers. Si ce qu’ils disent est exact il y a eu au début de la réduction des vols Air France des appareils qui partaient avec jusqu’à trente sièges vides alors que des gens étaient venus pour essayer de trouver un vol de retour en remplacement de vols sur des compagnies qui n’assurent plus les services et qui ne proposent pas de solution aux voyageurs. Ils sont ici pour veiller à ce que toutes les personnes qui demandent à acheter un billet aux comptoirs d’Air France soient servis s’i l’avion n’est pas complet.

Ils nous donnent aussi quelques informations sur le problème actuel. Au début du problème de Coronavirus en France Air France a maintenu les sept vols hebdomadaires vers Mexico et remplacé les Air Bus A380 par des Boeing 777 qui ont environ 150 sièges de moins. Cela nous le savions car le type d’appareil est mentionné sur le programme prévisionnel d’Air France. Ensuite la compagnie qui envoie des avions presque vide pour le trajet Paris Mexico a commencée à réduire le nombre de vols hebdomadaires de façon à les faire correspondre au mieux au nombre de passagers avec des réservations Air France à ramener de Mexico à Paris. Nous nous doutions bien de cela aussi.

Ils nous apprennent par contre qu’Air France rencontre de gros problèmes actuellement avec la Hot Line qui n’est plus opérationnelle et ne répond plus. Le système informatique pour la gestion des réservations par les clients ne fonctionne plus non plus. Nous l’avions constaté puis que les réservations n’apparaissent pas toutes et certaines informations (bagages etc..) ont disparues. De plus Air France demande au gens de modifier eux-mêmes leurs dates de vol gratuitement en ligne depuis la gestion des réservations mais ceci est impossible.

Il nous donne aussi une information importante que je n’imaginais même pas. Le risque principal d’arrêt des vols Air France vers le Mexique ne vient pas du Mexique ni de la compagnie mais des personnels qui menacent depuis le début de la crise de faire valoir leur droit de retrait. Les pilotes et autres personnels de bord peuvent donc cesser de travailler sans préavis en évoquant un danger imminent. Les hommes de l’ambassade pensent que le risque est très faible jusqu’au dernier vol de mars qui est programmé pour le 29. Ensuite c’est l’inconnu.

Il faut attendre longtemps aux guichets car il n’y a que deux personnes qui s’occupent de ce problème et une seule personne a un ordinateur. Jean-Claude passe en premier. Il y a une place pour lui le 27 mars (arrivée à paris le 28 mars) mais la correspondance pour Nice n’est que pour le 29 mars. Il faudra donc qu’il passe une nuit à Paris ou qu’il trouve un autre moyen de transport le 28 mars.

Je ne suis prêt à prendre un petit risque et je ne souhaite pas précipiter ainsi mon retour vers un pays confiné. Je fais un rapide calcul en enlevant les visites de musées qui sont probablement fermés. Le 3 avril est la date qui convient le mieux pour boucler le parcours et avoir encore un peu de temps à Mexico pour visiter. Il n’y a de toute façon plus de pace (bizarre ?) les 27 et 29 mars. Les vols des 30 et 31 mars sont annulés et il n’y a plus de correspondance vers Lyon en avril. La personne qui est derrière l’ordinateur, une dame qui parle correctement le français, modifie ma réservation pour le vol Mexico-Paris avec départ le 3 avril de Mexico et arrivée le 4 avril à Paris. Ensuite ce sera à moi de voir avec Air France à Paris s’il y a des possibilités pour Lyon. S’il n’y en a pas il faudra que je rentre en train ou en bus s’il y en a. Ce ne sera pas très commode avec de gros bagages. Peut-être que Air France pourra les prendre en charge et me les faire livrer à mon domicile.

Tout ceci nous a pris pas mal de temps et il fait presque nuit lorsque nous rentrons à l’hôtel. Nous dinons avec quelques bricoles achetées dans un Oxxo proche car le quartier n’est pas très animé le soir.

Demain je resterai avec Jean-Claude une partie de la matinée afin de faire le tour des marchands de vélos et trouver un carton pour emballer son vélo. Ensuite je prendrai la route en direction de Teotihuacan. Ce sera un parcours d’une cinquantaine de kilomètres sans grosse difficulté.

Il y avait de belles vues sur les volcans à Amecameca mais je n’ai pas fait de photos. Ensuite c’était surtout de la ville où il est plus important d’être vigilant que de faire des photos. Pour toutes ces raisons il n’y a pas de photo aujourd’hui.

 

J80A - jeudi 26 mars 2020 – Mexico city recherche carton vélo pour Jean-Claude

Distance parcourue : 10,67 Km - Moyenne : 11,35 Km/h

Dénivelé montant : 9 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 9 m - Pente descendante Maxi : 5 %

Altitude départ : 2243 m - Altitude arrivée : 2243 m - Altitude Maxi : 2247 m

Heure de réveil :7h00 

Pas d’enregistrement de ce parcours = Pas de trace et ne figure pas sur la carte Google

Malgré un couché assez tardif nous nous réveillons vers 7 heures ce matin. Nous prenons notre petit déjeuner avec un café acheté à l’Oxxo du coin et les viennoiseries que nous avons achetées hier dans une boulangerie. Nous passons ensuite à l’hôtel pour préparer nos sacoches afin de libérer rapidement la chambre, que nous devons quitter à 13 heures au plus tard, à notre retour de recherche d’un carton pour l’emballage du vélo de Jean-Claude qui prend l’avion Mexico Paris demain soir.

Nous partons ensuite en vélo en direction d’une boutique de cycles qui se trouve à deux kilomètres environ de l’hôtel. Il y a peu de circulation et nous y arrivons rapidement mais c’est fermé. Lors de la préparation du voyage j’ai fait une trace qui passe devant des boutiques de vélo (Trek, Giant et Décathlon). Ils sont dans le secteur et il est facile de rejoindre la trace et de la suivre. La première boutique sur le parcours est le magasin Trek. Il est fermé, mais en demandant aux commerçants du coin ce n’est plus un magasin de vélo. L’inscription Trek est toujours présente mais ce commerce vend maintenant des motos. Le magasin Trek existe toujours mais il est à droite à la première intersection. C’est à une cinquantaine de mètres et nous y arrivons rapidement. C’est fermé aussi mais nous avons de la chance car les employés arrivent moins d’une minute après nous. Deux d’entre eux dont le responsable qui a les clés pour ouvrir sont en vélo. Ils comprennent rapidement ce que nous voulons et l’un d’entre eux va chercher deux cartons dans l’arrière-boutique. Nous n’en voulons qu’un pour l’instant car je ne rentre que le trois avril si tout se passe comme prévu ou plus tard si le vol du 3 avril est annulé. Je reviendrai chercher un carton ici ou dans une autre boutique lorsque je serai de retour à Mexico le premier avril. Jean-Claude prend son carton qui lui est facturé 100 Pesos (4 Euros au cours actuel du Pesos). Nous le plions en deux après avoir replié les rabats et Jean-Claude l’attache sur son porte bagage. L’hôtel est à environ 2 kilomètres et nous y sommes rapidement. Sur le chemin du retour nous repérons un petit restaurant qui propose un menu du jour qui semble bien. Nous y reviendrons après avoir déposé le carton dans le local à bagages (et vélos) de l’hôtel.

Les horaires des repas mexicains sont un peu perturbants pour nous. Nous arrivons au restaurant vers 11h30 et à cette heure ils ne servent que le « desayuno » (petit-déjeuner). Pour « el almuerzo » (le déjeuner) c’est entre 14 et 18 heures. Nous nous contentons donc d’un petit déjeuner mexicain (omelette avec frijoles, café et jus d’orange).

Le « repas » terminé nous rentrons rapidement à l’hôtel pour libérer la chambre. Jean-Claude doit changer de chambre car il a réservé une chambre à un seul lit pour la nuit suivante. Il descend donc à la réception pour payer la nuit à venir. Je fais de même mais avec mes bagages pour équiper le vélo et prendre la direction de Teotihuacan. L’équipe se scinde ici mais le parcours Panama Mexico est bouclé. Jean-Claude se prive juste d’une « vraie » visite de Mexico ainsi que de Teotihuacan et de Tula pour rejoindre plus rapidement sa famille confinée en France. Il est 12h45 lorsque je quitte l’hôtel où je laisse Jean-Claude.

 

J80B - jeudi 26 mars 2020 - Mexico - Téotihuacan

Distance parcourue : 54,62 Km - Moyenne : 13,57 Km/h

Dénivelé montant : 125 m - Pente montante Maxi : 3 % (quelques enjambeurs plus pentus dont un à 10%)

Dénivelé descendant : 86 m - Pente descendante Maxi : 3 % (quelques enjambeurs plus pentus dont un à 10%)

Altitude départ : 2243 m - Altitude arrivée : 2282 m - Altitude Maxi : 2282 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 12h45 - Heure d'arrivée : 17h30

Hôtel = Hotel Posada Obsesion – Chambre un grand lit – douche chaude – pas de wifi – télévision – 350 Pesos (17,50 Euros avec le premier change (1 Euro = 20 Pesos), 14 Euros avec le change actuel (1 Euros = 25 Pesos))

Le parcours préparé jusqu’à Teotihuacan ne passe pas par le centre historique de Mexico. Je fais donc un petit détour pour y passer. Il y a peu de circulation dans les rues et les places sont presque désertes. Il y a une première manifestation à côté de la cathédrale. Les manifestants sont assez nombreux et bien équipés pour se faire entendre. Les affiches que portent les manifestants indiquent que ce sont des artisans indigènes. Il y a d’ailleurs beaucoup de femmes amérindiennes dans le cortège. Les policiers barrent les rues avec des bornes en plastique une centaine de mètres en avant et en arrière. Les manifestants semblent disciplinés. Ils suivent le chemin balisé par les policiers en criant leurs slogans.

Un peu plus loin il y a une autre manifestation beaucoup plus clairsemée. Ce sont cette fois-ci des forains ou des gens qui vendent sur les foires. Les panneaux laissent supposer que cette activité est interdite maintenant à cause du Coronavirus. Ces gens portent des affichent dont j’ai recopié quelques textes ci-dessous (traduction française approximative)

Es necesario tapar avenidas con ferias con juegos mecanicos. Para que no den solucion?

Il est nécessaire de couvrir les avenues avec des foires avec des jeux mécaniques. Donc il n’y a pas de solution?

Los ferieros si no morimos por COVID-19 o el mentado coronavirus. Nos moremos de hambre ! Mi familia dependa de Mi !

Les forains si nous ne mourons pas de COVID-19 ou du soi-disant coronavirus. Nous mourons de faim! Ma famille dépend de moi!

Si no trabajo, no come mi familia

Si je ne travaille pas, ma famille ne mange pas

El gobierno entedemos perfectamente la situacion que se vive al nivel mondial hoy en dia. Pero disgracian no somos asalariados y necesitan su appoyo.

Le gouvernement comprend parfaitement la situation qui existe aujourd'hui au niveau mondial. Mais honte, nous ne sommes pas salariés et avons besoin de votre soutien.

La vie est beaucoup plus précaire au Mexique qu’en France où le niveau de protection sociale est très élevé. Un confinement comme dans les pays développés serait probablement ici pire que le mal. C’est d’ailleurs un peu ce que disent les affiches portées par ces manifestants.

Je fais encore quelques détours dans le centre historique de Mexico avant de prendre la direction de Teotihuacan. Il est déjà 13h45 et j’ai encore une cinquantaine de kilomètres à parcourir. Le parcours est très urbain aujourd’hui. Avec les feux, les carrefours, les routes en travaux, les « Topes » (ralentisseurs) parfois tous les 30 mètres ça n’avance pas vite. Heureusement c’est presque plat à l’exception des enjambeurs qui sont les seules « difficultés » du parcours. En général ce sont des pentes entre 4 et 6% mais l’un d’entre eux se présente comme un mur. Le compteur indique une pente de 10%.

J’arrive à Teotihuacan vers 17 heures et je m’installe dans l’hôtel où nous avions fait étape en 2016. La chambre avec un grand lit est à 350 Pesos. C’est un peu cher mais l’employée qui est seule ici ce soir ne semble pas autorisée à modifier le prix.

Demain c’est journée visite. Le réceptionniste de l’hôtel Andrade à Mexico m’a dit que c’était ouvert mais que l’on ne pouvait pas être nombreux sur les pyramides. Je verrai demain si c’est exact.

 

 

J81 - vendredi 27 mars 2020 - Téotihuacan tour du site et balade en ville

Distance parcourue : 25,65 Km - Moyenne : 10,42 Km/h

Dénivelé montant : 93 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 93 m - Pente descendante Maxi : 3 %

Altitude départ : 2282 m - Altitude arrivée : 2282 m - Altitude Maxi : 2317 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 9h30 - Heure d'arrivée : 17h15

Pas d’enregistrement de ce parcours, seule la trace du tour des pyramides (11,2 km) a été enregistrée et figure pas sur la carte Google

Hôtel = Hotel Posada Obsesion – Chambre un grand lit – douche chaude – pas de wifi – télévision – 350 Pesos (17,50 Euros avec le premier change (1 Euro = 20 Pesos), 14 Euros avec le change actuel (1 Euros = 25 Pesos)).

Aujourd’hui est une journée sans programme chargé et je ne suis couché tard. Ce serait donc l’occasion de faire la grasse matinée mais l’horloge interne est réglée sur 7 heures au plus tard. Ce n’est pas une mauvaise chose et je quitte le lit 15 minutes plus tard après avoir consulté mes messages. J’ai des fruits et de viennoiseries et je prends le petit déjeuner tranquillement dans la chambre. Je traine un peu sur Internet car il ne fait pas très chaud dehors et rien ne presse.

Je descends vers 9 heures. La gérante (ou propriétaire) de l’hôtel est présente ce matin. C’est une dame agréable et sans doute un peu curieuse. En me voyant prendre mon vélo elle me demande où je vais. Je comptais juste aller prendre un café dans un Oxxo ou une boulangerie et ensuite aller vérifier si le site des pyramides est bien ouvert. C’est ce que m’a dit le réceptionniste de l’hôtel de Mexico et aussi ce qui est indiqué sur Internet mais tout ceci n’est pas très fiable. Pour simplifier la phrase je lui dis que je vais visiter les pyramides. Ceci me fais gagner du temps car elle me répond de suite que le site est fermé jusqu’à nouvel avis. C’est le cas de tous les sites mexicains où un grand nombre de personnes se concentrent (musées, églises, sites archéologiques, etc..). Le motif de ces fermetures est bien entendu l’épidémie de Coronavirus. Le site est fermé depuis le 20 mars. Il est quand même possible de voir les pyramides de l’extérieur. La pyramide du soleil qui est la plus imposante est proche d’une porte. On peut donc la voir d’assez près.

La pyramide et l’église de Cholula doivent être des exceptions car nous y étions les 22 et 23 mars et il était possible de monter sur la pyramide et d’entrer dans l’église. Il n’y avait que les tunnels de la pyramide qui n’étaient pas ouverts à la visite. Il est possible que chaque ville ou responsable de site puisse décider d’appliquer les conseils des autorités de santé ou non.

Cette information me fait changer un peu mon programme. Je ferai le tour du site cet après-midi. Je me suis habillé pour la visite à pieds mais je peux aller jusqu’à la porte 2 avec cette tenue. Ce n’est qu’à deux kilomètres et il ne fait pas encore trop chaud. Cette porte est celle qui est la plus proche de la pyramide du soleil. Sur les dernières centaines de mètres la route est alignée avec la pyramide qui est très impressionnante. Ceci fait un peu regretter de ne pas pouvoir enter sur le site car c’est encore plus impressionnant de se trouver sur une place au milieu des pyramides. Je fais quelques photos. Il y a quelques personnes qui, comme moi, sont venues jusqu’à la porte pour voir la pyramide. Il y a un cycliste mexicain qui vient probablement d’une autre ville car j’entends qu’il dit au téléphone que l’entrée est fermée. Il devait donc ignorer cela en venant ici. Il y a aussi quelques vendeurs qui essaient de survivre avec le peu de touristes qui viennent ici maintenant que le site est fermé. Je pense qu’ils sont dans une situation délicate qui peut devenir dramatique si elle dure trop. Il y a de nombreux restaurants et autres commerces au bord de la route et à proximité de la porte d’entrée au site. Ils sont tous fermés. Pour eux et pour les gens qui y travaillent ce ne doit pas être facile non plus. Pour l’instant le site n’est fermé que depuis huit jours mais si cela doit durer plusieurs mois ce sera probablement un très gros problème pour nombre de gens ici et ailleurs dans le pays.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce site et voir de meilleures photos

https://www.bouger-voyager.com/teotihuacan-au-mexique/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Teotihuacan

https://inah.gob.mx/zonas/23-zona-arqueologica-de-teotihuacan

https://www.youtube.com/watch?v=z_XmlVjkXrY

Ma tenue n’est pas adaptée pour faire le tour du site en vélo sous le soleil. Je reviens donc en ville pour déjeuner. Je passe ensuite à l’hôtel pour mettre une tenue plus adaptée au vélo. La route qui passe au plus près du site est en pavé de pierre et pas très confortable. Heureusement il y a une piste cyclable en pavés autobloquants qui est plus adaptée. Ce n’est pas comme la visite où l’on est au centre des pyramides que l’on peut escalader mais on voit quand même tous les principaux monuments d’assez près. Le tour doit faire environ 7 kilomètres car la trace indique 11 kilomètres avec départ et retour à l’hôtel. L’hôtel est à environ deux kilomètres de la porte 2.

Je flâne un peu et je fais beaucoup d’arrêt pour profiter du lieu même si je suis à l’extérieur des grillages. Je croise de temps en temps des petits groupes de cyclistes. Certains semblent utiliser cette piste cyclable pour s’entrainer en VTT. D’autres sont plutôt des cyclistes très occasionnels qui ne maitrisent pas bien le vélo.

Le tour terminé je reviens en ville pour faire des courses et dîner. J’ai repéré hier soir en arrivant un restaurant qui fait des soupes de poulet (caldo de pollo). C’est mon plat préféré pour le soir. Le restaurant est à l’entrée de la ville du côté opposé à l’hôtel mais j’ai le temps et je ne suis pas à quelques kilomètres près. Il y a aussi à cet endroit des vendeurs de bons fruits à un prix dérisoire (1 kg de mangues pour 15 Pesos soit environ 0,60 Euros). Après une excellente soupe je fais le plein de fruits pour demain matin et pour la route.

Demain c’est un parcours d’environ 85 kilomètres sans grande difficulté qui me conduira à Tula. Le site des « Atlantes » est fermé lui aussi mais je pense que je pourrai quand même voir les statues de l’extérieur. Je pense y rester deux nuits.

 

J82 - samedi 28 mars 2020 - Teotihuacan - Tula

Distance parcourue : 85,79 Km - Moyenne : 15,25 Km/h

Dénivelé montant : 509 m - Pente montante Maxi : 8 %

Dénivelé descendant : 755 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 2282 m - Altitude arrivée : 2036 m - Altitude Maxi : 2351 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h45 - Heure d'arrivée : 15h20

Hôtel = Hotel Lizbeth – chambre un grand lit – Douche chaude – Wifi – Vélo à l’abri devant la chambre dans cour fermée la nuit – 373 Pesos (Entre 16,5 avec 22,60 Pesos = un Euros) – petit déjeuner inclus – Prix identique pour une ou deux personnes.

Je me réveille à 7 heures ce matin comme les jours précédents. Aujourd’hui n’est pas une journée de repos mais le parcours ne présente pas de difficultés et la moyenne devrait être bonne. Il ne fait que 12°C dehors et je ne me précipite pas pour sortir. J’ai des fruits et des biscuits qui font un petit déjeuner convenable. Je descends pour équiper le vélo vers 8h30 et je prends la route 15 minutes plus tard. Le thermomètre (compteur) indique 18°C mais les femmes de ménage qui sont équipées comme en hiver alors que je suis en short et maillot léger me demande si je n’ai pas froid. Je n’ai ni chaud, ni froid et je sais que je vais rapidement me réchauffer et que le thermomètre va lui aussi grimper jusqu’à plus de 40°C au soleil.

Je fais un rapide arrêt dans un Oxxo de la ville pour compléter mon petit déjeuner par un yaourt à boire. Le début du parcours est presque plat au début puis devient un peu montant entre les kilomètres 35 et 43 environ. Les pentes sont faibles et ne demandent qu’un effort minimum. Je fais la pause déjeuner au kilomètre 55 environ. Entre le point haut du parcours au kilomètre 43 et ici c’est plutôt descendant. Il y a quand même fréquemment des petites montées avec des pentes un peu plus sérieuses que dans la première partie. Les montées ne sont jamais longues et cela reste un parcours facile.

Après le déjeuner j’arrive rapidement dans un secteur poussiéreux et avec beaucoup de camions qui transportent des matériaux depuis des carrières vers des cimenteries. Sur cette portion je suis sur un grand axe. La circulation ajoutée à la poussière générée par les camions n’en fait pas la partie la plus agréable du parcours.

Cette route conduit à Tula mais par chance ma trace préparée la quitte rapidement pour suivre une petite route. C’est tout de suite plus propre et agréable. Plus de camions ni de poussière et peu de circulation. L’envers de la médaille est que cette route est un peu vallonnée avec des pentes jusqu’à 8%. Comme pour le début du parcours elles ne sont jamais longues.

Après quelques kilomètres La petite route débouche sur un grand axe. Il est aussi assez fréquenté mais il y a peu de camions. Cette fin de parcours est soit plate soit descendante. Il y a aussi une activité industrielle à côté de la route. Des panneaux indiquent une raffinerie et une usine chimique. A distance raisonnable de la route il y a des unités de production d’électricité qui crachent une fumée gris foncé.

Arrivé en ville je m’arrête à l’ombre pour mieux voir la partie finale de la trace qui passe devant des hôtels. Un homme qui mange devant chez lui à une cinquantaine de mètres fait des gestes mais je ne comprends pas qu’ils s’adressent à moi. Une minute plus tard un enfant d’une douzaine d’années vient me poser des questions. Je lui dis que je cherche un hôtel et il repart. Il revient rapidement avec l’homme qui me faisait des gestes qui est son père. Le père me dit qu’il y a une « casa de huéspedes » au coin de la rue en face. Nous y allons tous les trois. L’hôtel est à l’étage, je monte avec le père et le fis surveille mon vélo et le sien. La chambre qu’on me montre est petite et sans fenêtre. Il y a le wifi et douche et WC sont partagés (une douche et un wc pour toutes les chambres). Les WC ne sont pas très propres et il faudrait que je mette le vélo dans la chambre qui est déjà petite. Le prix demandé est de 120 Pesos la nuit. Ce n’est pas cher mais je préfère chercher quelques choses de plus grand, un peu plus confortable pour moi et plus pratique pour le vélo. Je remercie l’homme et son fils. En guise de poignée de mains on se touche les poings fermés. Je ne sais pas si cela se fait ainsi au Mexique mais c’est mieux en ces temps de Coronavirus.

Je visite ensuite l’hôtel San José qui n’est pas loin. Il est aussi à l’étage et les chambres sont à 390 Pesos. Je ne visite pas la chambre car ici aussi il faut monter le vélo à l’étage.

Google affiche l’hôtel Lizbeth avec un prix de 14 Euros HT la nuit en réservant sur le site de l’hôtel (ou de la chaine). En passant par Booking ou une autre agence de réservation en ligne c’est plus cher. Le réceptionniste m’annonce un prix de 600 Pesos la nuit. Pas de chance pour lui car mon téléphone est sur la page de réservation du site de l’hôtel qui propose un prix de 33 Euros pour deux nuits petit-déjeuner inclus (30,59 Euros sans petit-déjeuner). Ceci fait 825 Pesos en prenant en compte un taux de 25 Pesos pour 1 Euro (cours actuel). On tombe d’accord sur ce prix qui tombe donc à 412,50 Pesos par nuit petit-déjeuner compris. Il reste à voir demain en quoi consiste le petit déjeuner. Le prix habituel d’un petit déjeuner correct se situe entre 60 et 80 Pesos. L’hôtel est très correct et la chambre est grande et bien meublée. Il y a une grande cour qui sert de parking et un endroit abrité devant la chambre pour mettre le vélo. La chambre est au rez de chaussée ce qui est pratique pour les bagages.

Demain est encore une journée de repos et de visite. Le site archéologique de Tula est fermé lui aussi pour cause de Coronavirus mais je vais essayer d’en faire le tour en vélo. J’espère vois au moins un peu de ces fameuses statues.

J83 - dimanche 29 mars 2020 – Tula tour du site archéologique et balade en ville

Distance parcourue : 14,19 Km - Moyenne : 8,27 Km/h

Dénivelé montant : 162 m - Pente montante Maxi : 13 %

Dénivelé descendant : 162 m - Pente descendante Maxi : 13 %

Altitude départ : 2036 m - Altitude arrivée : 2036 m - Altitude Maxi : 2074 m

Heure de réveil : 9h00 - Heure de départ : 14h00 - Heure d'arrivée : 17h30

Hôtel = Hotel Lizbeth – chambre un grand lit – Douche chaude – Wifi – Vélo à l’abri devant la chambre dans cour fermée la nuit – 412,50 Pesos (16,5 Euros avec 1 Euros = 25 Pesos) – petit déjeuner inclus – Prix identique pour une ou deux personnes.

Réveil très tardif ce matin pour compenser un coucher tout aussi tardif. J’émerge vers 9 heures et après une douche pour achever de me réveiller je vais au restaurant de l’hôtel pour y prendre le petit-déjeuner. La salle de restaurant est propre et meublée avec des tables et chaises modernes. Pour accéder à la salle de restaurant il faut passer à côté de la cuisine. Là aussi tout est nickel (dans le sens de propre et aussi parce que les plans de travail sont en inox).

Comme le réceptionniste me l’avait dit hier il suffit de donner le numéro de la chambre. La cuisinière/serveuse connait le numéro des chambres qui ont l’option petit-déjeuner inclus. Au menu il y a :

  • une assiette de fruit avec arachides broyées et miel
  • Un verre de jus d’orange
  • Une assiette d’œufs brouillés avec du jambon
  • 3 pancakes avec confiture et miel
  • Une grande tasse de café

C’est très bien pour moi et comme il est tard ce repas tient lieu de petit-déjeuner et de déjeuner.

J’ai du temps libre aujourd’hui puisque le site archéologique est fermé. J’ai prévu d’en faire le tour mais il n’est pas très grand et cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Puisqu’il n’y a plus de vol Air France Paris-Lyon je profite de ce temps libre pour faire des recherches sur le moyen de transport le plus adapté pour le remplacer. Les choix se simplifient vite. Il n’y a plus de bus (flixbus etc..). Il y a quelques vols avec escale dans une autre ville ou un autre pays qui sont, escale comprise, plus lents que tous les autres. Il ne reste donc que le train ou la location de voiture. Dans le deux cas il faudra que je prenne un taxi pour aller de Roissy à la gare ou chez le loueur de voiture. La location de voitures est plus chère et ce n’est pas la solution la moins risquée après une nuit dans l’avion. Il y a un TER qui part de la gare de Bercy à 15h33 et arrive à Villefranche sur Saône à 20h16. C’est à Villefranche sur Saône qu’est stationnée ma voiture qui sera mon moyen de transport pour la dernière étape jusqu’à la maison. Le délai de deux heures est un peu court car il faut prendre en compte beaucoup de phase qui peuvent être longues (temps de débarquement, de récupération des bagages, de contrôle à la frontière, de sortie du terminal, de recherche d’un taxi qui peut transporter vélo et bagage et temps de route entre Roissy et le gare de Bercy). Cependant beaucoup de train sont complets et si j’attends trop il risque de ne rester que l’option location de voiture. Je réserve donc ma place en espérant que l’avion sera à l’heure, que tout ira vite et que je n’aurai pas à marcher une heure pour sortir du terminal. Si je rate le train j’aurai encore deux options. Nuits à l’hôtel en attendant celui du lendemain (s’il n’est pas complet) ou location de voiture.

Je ne pars vers le site archéologique que vers 14 heures. On voit la pyramide avec les Atlantes depuis certains endroits de la ville mais ils sont loin et j’espère les voir de plus près. La ville de Tula est construite sur deux collines et, mis à part au centre, les routes ne sont pas plates. Ceci n’est pas très important aujourd’hui puisque je suis sans bagage. Le site est entièrement clôturé avec mur de 1 à 1,5 mètre de hauteur surplombé par un grillage de 2 ou 3 mètres lui-même chapeauté par des rouleaux de fils barbelé étiré. Cette enceinte protège le parc national de Tula et le site archéologique qui en occupe une partie. Il y a donc des arbres, arbustes, cactus et autres végétaux qui masquent la vue sur le plus intéressant qui est la pyramide des Atlantes. Je suis l’enceinte au plus près parfois sur des petits sentiers entre les cactus. L’enceinte est plus « légère » lorsqu’il n’y a pas de route ou de chemin qui la borde. Ce ne sont que des poteaux métalliques plantés dans le sol avec du grillage rouillé. Entre deux poteaux il n’y a plus de grillage du tout et assez près de la pyramide le bas du grillage est relevé. Le sentier avant et après le passage relevé laisse supposer qu’il y a des gens qui passent par ici. Je n’ai eu que deux vues lointaines sur les Atlantes en faisant le tour de l’enceinte mais je sais que si je rentre dans l’enceinte et que je vais jusqu’à la pyramide des atlantes on peut me voir depuis la ville. Comme le site est fermé je préfère ne pas tenter le coup. Je me contenterai des quelques photos lointaines que j’ai faites. En parcourant Internet on trouve des photos mieux que celles que j’aurai pu faire. Cela ne remplace pas les sensations que l’on a lorsque l’on est immergé au milieu de ces constructions plus que millénaire mais il faudra s’en contenter pour cette fois.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce site ou voir de meilleures photos :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Tula

https://www.inah.gob.mx/zonas/80-zona-arqueologica-y-museo-de-sitio-de-tula

https://matadornetwork.com/es/tula-la-ciudad-que-fundo-quetzalcoatl/

Sur le chemin du retour vers l’hôtel et en traversant la ville qui est maintenant à l’ombre je commence à sentir la fraicheur qui tombe. Après une nouvelle douche je sors en ville à pieds pour diner et voir le centre de nuit. La ville n’est pas très bien éclairée et pas très animée non plus. Je ne sais pas si c’est toujours ainsi ou si les gens évitent de se regrouper à cause du Coronavirus. Il y a quelques manèges autour de la place centrale mais peu de clients. Les marchés couverts et restaurants groupés (plusieurs commerçants qui proposent de la nourriture autour d’une place) fonctionne normalement. Je dîne dans un de ces restaurants.

Pour demain j’ai coupé en deux l’étape d’environ 90 kilomètres qui devait me ramener à Mexico. Puisque tous les musées et autres site sont fermés j’ai réduit mon séjour dans la capitale à deux jours complets plus le jour du départ. Ce sera donc un parcours sans grosse difficulté et d’environ 50 kilomètres qui me conduira à Zumpango.

Commentaires

  • Montet Georges
    Bravo pour ton optimisme pour prendre un avion dans ...................8 jours....profite bien Georges
  • Michel
    • 2. Michel Le 25/03/2020
    Superbe beau parcours bravo prenez soin de vous pour ces dernière étapes avant Mexico

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